Stephen Frears

Réalisateur, Producteur
Affiche de Dangerous Liaisons de Stephen Frears

Personal Info

  • Nationalité : Britannique
  • Date de naissance : 20 juin 1941 à Leicester (Royaume-Uni)
  • Crédits visuel : Copyright Lorimar Film Entertainment / NFH Productions / Warner Bros.

Biographie

Note des spectateurs :

Réalisateur et producteur britannique, Stephen Frears fait des études de droit à Cambridge, avant de se lancer dans le théâtre. Il vient au cinéma en étant l’assistant de Karel Reisz. Il réalise un court-métrage en 1968 et entre ensuite à la télévision pour de longues années.

Stephen Frears, réalisateur de télévision dans les années 70

Il tourne un premier long-métrage de cinéma en hommage au film noir intitulé Gumshoe (1971). Toutefois, Stephen Frears ne reviendra au cinéma que très tardivement, après avoir fait ses armes à la télévision où il tourne une quinzaine de téléfilms et bon nombre d’épisodes de séries télévisées.

La révélation des années 80

Il revient au grand écran avec un nouveau thriller, l’excellent The Hit – le tueur était presque parfait (1984). Il refait un court passage à la télévision pour réaliser My Beautiful Laundrette (1985) qui est finalement exploité en salles au vu de ses nombreuses qualités. Il s’inscrit alors pleinement dans un certain cinéma social britannique qu’il retrouve avec Prick up Your Ears (1987) et Sammy et Rosie s’envoient en l’air (1987). Si Stephen Frears est déjà connu des cinéphiles, son audience est encore restreinte, ce qui va changer avec son départ aux Etats-Unis.

Il tourne en 1988 Les liaisons dangereuses d’après le roman de Choderlos de Laclos et obtient un très gros succès partout dans le monde (1,6 million d’entrées en France). Le long-métrage obtient trois Oscars, deux BAFTA, ainsi que le César du meilleur film étranger. Le réalisateur revient au film noir avec Les arnaqueurs (1990) qui connaît un succès moindre, mais glane des avis positifs de la part des critiques. Enfin, il s’en prend aux médias à travers la comédie grinçante Héros malgré lui (1992), porté par Dustin Hoffman. Le film est un échec aux Etats-Unis, mais un joli succès en France (1,7 million d’entrées).

L’alternance entre petits films anglais et grosses productions hollywoodiennes

Après cette parenthèse hollywoodienne, Stephen Frears revient en Europe et tourne un petit film en Irlande : The Snapper (1993) qui obtient un joli succès d’estime en France. Il connait toutefois un lourd échec avec Mary Reilly (1996) qui entend revisiter l’histoire de Jekyll et Hyde avec Julia Roberts et John Malkovich. Malgré les qualités réelles du film, le budget de 47 millions de dollars ne sera jamais remboursé. Retour en Irlande pour The Van (1996) qui séduit un peu moins que The Snapper, mais reste de bonne tenue.

Stephen Frears n’a alors de cesse d’alterner petits films sociaux (The Snapper, The Van, Liam) et productions plus coûteuses aux Etats-Unis (Mary Reilly, The Hi-Lo Country). Toutefois, les sujets plus sociétaux semblent être de nouveau à l’honneur au début des années 2000, avec la petite comédie High Fidelity (2000), Liam (2000) et Dirty Pretty Things (2002), film très sombre sur l’immigration.

Retour au succès avec The Queen

Après un anecdotique, mais sympathique Madame Henderson présente (2005), Stephen Frears se penche sur la couronne britannique avec The Queen (2006) qui casse la baraque aux Etats-Unis et connaît une belle carrière en France en s’approchant du million d’entrées. Le film permet à Helen Mirren de décrocher un Oscar de la meilleure actrice largement mérité.

Stephen Frears adapte ensuite Colette avec le très réussi Chéri (2009) qui est malheureusement un échec commercial. Il retrouve le succès avec Tamara Drewe (2010) qui met en valeur le talent de Gemma Arterton, mais se plante à nouveau avec Lady Vegas (2012) qui est l’un de ses plus gros échecs, malgré la présence de Bruce Willis sur l’affiche.

Retour en Angleterre pour un Philomena (2014) qui est un gros succès aux Etats-Unis, et obtient des scores satisfaisants un peu partout (près de 700 000 entrées en France). Le film obtient quatre nominations aux Oscars. On n’en dira pas tant du biopic sur le cycliste Lance Armstrong intitulé The Program (2015) ou de Florence Foster Jenkins (2016) qui sont passés totalement inaperçus.

Il retrouve la royauté britannique avec un certain succès grâce à son Confident royal (2017), certes académique, mais plutôt réussi. Depuis, il est retourné à la télévision où sa boulimie est toujours de mise puisqu’il a tourné près d’une vingtaine d’épisodes de séries télévisées en moins de trois ans. Il n’accomplit son retour en salle qu’en 2022 avec The Lost King, feel-good movie où il question de restaurer l’image d’un certain Richard III. Les critiques et surtout les Oscars bouderont ce retour tant attendu.

Virgile Dumez

Filmographie :

Réalisateur (longs-métrages cinéma uniquement) :

  • 1971 : Gumshoe
  • 1984 : The Hit
  • 1985 : My Beautiful Laundrette
  • 1987 : Prick Up Your Ears
  • 1987 : Sammy et Rosie s’envoient en l’air (Sammy and Rosie Get Laid)
  • 1988 : Les Liaisons dangereuses (Dangerous Liaisons)
  • 1990 : Les Arnaqueurs (The Grifters)
  • 1992 : Héros malgré lui (Hero)
  • 1993 : The Snapper
  • 1996 : Mary Reilly
  • 1996 : The Van
  • 1998 : The Hi-Lo Country
  • 2000 : High Fidelity
  • 2000 : Liam
  • 2002 : Dirty Pretty Things
  • 2005 : Madame Henderson présente (Mrs. Henderson Presents)
  • 2006 : The Queen
  • 2009 : Chéri
  • 2010 : Tamara Drewe
  • 2012 : Lady Vegas : Les Mémoires d’une joueuse (Lay the Favorite)
  • 2014 : Philomena
  • 2015 : The Program
  • 2016 : Florence Foster Jenkins
  • 2017 : Confident Royal (Victoria & Abdul)
  • 2022 : The Lost King
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