Acteur québécois, Roger Lebel est né à Rivière-du Loup en 1923, au Canada. Le jeune étudiant débute par les sciences sociales, avant de s’orienter vers le théâtre qui le passionne vraiment. Ainsi, il entre au Conservatoire national du Québec où il décroche le premier prix. Pourtant, il choisit de se consacrer à la radio pendant une bonne dizaine d’années. Après cette parenthèse, il revient au théâtre, puis commence à jouer dans des courts métrages dans les années 50. En 1958, on le voit enfin au cinéma dans Les mains nettes (Claude Jutra, 1958), avant de jouer régulièrement pour la télévision québécoise durant la décennie 60.
Sur le tard, il revient au grand écran dans La mort d’un bûcheron (Gilles Carle, 1973) avec Carole Laure, Réjeanne Padovani (Denys Arcand, 1973), Gina (Denys Arcand, 1975), Les vautours (Jean-Claude Labrecque, 1975) et Parlez-nous d’amour (Jean-Claude Lord, 1976).
Ainsi, Roger Lebel participe pleinement au renouveau du cinéma québécois des années 70. Le comédien continue sur sa lancée avec Les bons débarras (Francis Mankiewicz, 1980) et Les années de rêves (Jean-Claude Labrecque, 1984). Il termine sa carrière par le magnifique rôle du père mourant dans Un zoo la nuit (Jean-Claude Lauzon, 1987) où sa maladie de Parkinson se révèle au détour de quelques plans où sa main tremble. Cette tendance se renforce au point qu’il est contraint d’abandonner sa carrière de comédien.
Tristement, Roger Lebel décède en 1994 à l’âge de 71 ans des suites de cette longue maladie.