Acteur, réalisateur, scénariste et chanteur américain, Robert Conrad (de son vrai nom Conrad Robert Norton Falk) est né en 1935 à Chicago dans l’Illinois. L’adolescent a abandonné l’école dès l’âge de 15 ans. Il devient main d’œuvre dans le transport de marchandises, tout en se payant des cours d’art dramatique afin de devenir acteur professionnel. C’est finalement en 1957 qu’un ami lui propose de partir en Californie pour décrocher des rôles au cinéma. Robert Conrad obtient son premier rôle dans Juvenile Jungle (William Witney, 1958).
Une carrière qui ne décolle qu’à la télévision
Ce court rôle lui permet d’obtenir un contrat avec la Warner Bros. qui lui propose quelques rôles, mais aussi de pousser la chansonnette pour des 45 tours de style pop-rock. Le jeune débutant réussit même à classer un tube au Billboard intitulé Bye Bye Baby. Le cinéma ne semble pas être sa priorité et la Warner semble plutôt le destiner au petit écran. Ainsi, il est visible dans des épisodes ponctuels de Maverick, Highway Patrol, Colt. 45, avant de décrocher son premier emploi permanent dans la série Hawaiian Eye dont il tourne 104 épisodes entre 1959 et 1963.
Malgré quelques tentatives infructueuses au cinéma, Robert Conrad devient surtout une vedette de la petite lucarne avec la série culte Les mystères de l’Ouest qui démarre en 1965 et se termine en 1969 pour un total de 104 épisodes. Durant cette période, Robert Conrad a la possibilité d’écrire et de réaliser son unique film de cinéma intitulé The Bandits (1967). Ensuite, il réalisera exclusivement des produits pour la télévision. Il continue sur sa lancée avec des séries importantes comme The DA, Mission impossible, L’homme de Vienne, Columbo, mais c’est en 1976 qu’il connaît un nouveau triomphe personnel avec la série Les têtes brûlées qui dure 36 épisodes entre 1976 et 1978.
Quelques rares films au milieu d’un océan télévisuel
Au cinéma, il incarne Dillinger dans le film d’exploitation Du rouge pour un truand (Lewis Teague, 1979) pour le compte de Roger Corman. Mais là encore, c’est la télévision qui le rattrape avec des téléfilms où il reprend ses rôles culte. Après Meurtres en direct (Richard Brooks, 1982), on ne le revoit au cinéma que dans La course au jouet (Brian Levant, 1996).
Il se met en retraite à partir de 2002 et n’intervient plus que dans des bonus des rééditions DVD de ses séries phares. Il faut dire que l’acteur a souffert d’alcoolisme prononcé durant ses dernières années. Robert Conrad est mort d’une insuffisance cardiaque en 2020 à l’âge de 84 ans.