Lewis Teague

Réalisateur, Monteur
Cujo de Lewis Teague, d'après Stephen King

Personal Info

  • Nationalité : Américain
  • Date de naissance : 8 mars 1938 à New York

Biographie

Note des spectateurs :

Faiseur culte des années 80, Lewis Teague a connu son heure de gloire entre 1980 et 1986 époque où il enchaîna les agressions animales et les adaptation de Stephen King, et fit éclore un diamant en guise de bouquet final.

Réalisateur new-yorhais né en 1938, Lewis Teague est issu de la télévision ; il rejoint l’écurie de Roger Corman dans les années 70. pour lequel il monte Cockfighter (1974, Monte Hellman), et Crazy Mama (1975, Jonathan Demme), deux films notables. Parallèlement, il s’essaie à la réalisation pour Corman : en 1974 il signe la coréalisation de Dirty O’Neil, un film d’exploitation trash, puis revient derrière la caméra en 1979 avec Du rouge pour un truand, biopic sur la compagne de Dillinger, interprété par la future Fallon de Dynastie, Pamela Sue Martin.

Lewis Teague, le culte des années 80

Dans les années 80, Lewis Teague devient extrêmement apprécié des amateurs de cinéma de genre avec une série de réalisations où il démontre une vraie efficacité dans la série B. L’incroyable alligator est un succès mondial, en 1980, qui lui permet de rencontrer le producteur Dino De Laurentiis. Le nabab italien lui confie la mise en boîte d’un polar noir, Philadelphia Security, avec Tom Skerritt.

La même année, il entreprend la réalisation d’une adaptation de Stephen King, auteur alors porté à l’écran par les plus grands (Kubrick, De Palma, Romero, Tobe Hooper). Il sort de la niche le Saint-Bernard Cujo. La production bien-aimée des fans de l’écrivain connaît un beau succès et reste culte des décennies plus tard. Ce succès, Dino De Laurentiis compte bien le réitérer avec l’anthologie Cat’s Eye, ersatz avéré de Creepshow que réalise le cinéaste, très en forme, dans la foulée.

Le diamant de sa filmographie

Teague connaît peu après une opportunité rare : mettre en scène, pour la 20th Century Fox, la suite d’un carton du box-office mondial, à savoir celle d’A la poursuite du diamant vert, avec le trio Kathleen Turner, Michael Douglas et Danny DeVito. Le diamant du Nil sort en salle en 1986 et connaît un très beau succès mais Teague semble déjà voir sa carrière battre de l’aile.

Malheureusement après cette accélération fabuleuse, les choses ralentissent pour le cinéaste qui ne parvient pas à appréhender correctement la révolution de la VHS qui précipite beaucoup de faiseurs dans l’anonymat de la télévision. Lewis Teague ne sortira plus qu’un seul film sur le territoire français, dont la renommée ne se fera qu’en vidéo. Il s’agit du film d’action à la Cannon, Navy Seals, les Meilleurs, avec Charlie Sheen et Michael Biehn (Orion Pictures).

Entre-temps Teague s’était essayé au buddy movie raté avec Collision Course, plaçant l’improbable vieux sage de Karaté Kid, Pat Morita, mais aussi Jay Leno, en tête de gondole. Projet mort-né au box-office dans le peu de pays où la comédie sortit.

La VHS a raison de son talent

Après Navy Seals, on entendra parler de Lewis Teague une dernière fois en France, avec Wedlock, les prisonniers du futur, pur DTV de son époque, avec un casting peu porteur pour l’écran large : Rutger Hauer, Mimi Rogers et Joan Chen.

La suite pour l’ancien golden boy de la série B américaine se fera à la télévision durant les années 90, avec une participation notamment au tournage de Justice League of America, un nanar super-héroïque (1997).

Teague s’absente beaucoup dans les années 2000, où il prend une retraite méritée, avant de revenir avec un court et la comédie Charlotta-TS, en 2010, film qu’il écrit avec l’actrice principale, la Catalane Laura Bayonas.

En 2019, l’éditeur français Carlotta canonise son film Cujo, avec une édition HD inattendue chez cet éditeur aux choix exigeants et rigoureux.

Filmographie

 

 

Cujo de Lewis Teague, d'après Stephen King

© 1983 Taft Entertainment Company, Sunn Classic Company
© 2019 Paramount Pictures

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