Acteur français, Pierre-Michel Beck débute au cinéma à l’adolescence. Il est choisi pour interpréter le jeune partenaire de Madeleine Robinson dans Le garçon sauvage (1951) de Jean Delannoy. La comédienne y incarne une prostituée renouant avec son fils qui déchante en découvrant l’activité de sa mère. Un film encore trop méconnu, l’un des meilleurs d’un réalisateur pourtant réputé pour son académisme.
Pierre-Michel Beck trouve son deuxième grand rôle avec Le blé en herbe (1954) de Claude Autant-Lara, d’après Colette. Adapté par Aurenche et Bost, le roman débouche sur une œuvre révélatrice de la « qualité française » des années 50 : soin technique, sujet sulfureux (la relation entre une femme mûre et un mineur), mise en scène classique et élégante.
Le blé en herbe est un beau succès, boosté par le parfum de scandale déclenché par la réaction des ligues de vertu. Pierre-Michel Beck dans le rôle de « Phil » ne démérite pas, face une Edwige Feuillère impériale. Les spectateurs peuvent la même année apprécier le comédien dans L’âge de l’amour (1953) de Lionello De Felice. Encore un rôle de jeune homme amoureux pour cette coproduction franco-italienne où il partage l’affiche avec Marina Vlady.
Après ces trois films prometteurs pour sa carrière, Pierre-Michel Beck décide pourtant d’abandonner le métier et ne reprendra plus le chemin des tournages. Il est décédé le 13 janvier 2024 à l’âge de 87 ans.
Ils nous ont quittés en 2024