Edwige Feuillère

Actrice
Affiche de Lucrèce de Léo Joannon avec Edwige Feuillère

Personal Info

  • Nationalité : Française
  • Date de naissance : 29 octobre 1907 à Vesoul (France)
  • Date de décès : 13 novembre 1998 à Boulogne-Billancourt (France)
  • Crédit visuel : © 1943 - Majestic Films. Tous droits réservés.

Biographie

Note des spectateurs :

Edwige Feuillère fut une « grande dame du cinéma français » des années 1930-50, et l’une meilleures comédiennes de théâtre de son temps, muse de Cocteau et Claudel.

Une diva de l’écran et de la scène

Edwige Feuillère voue une passion à la scène, de 1929 à 1992, et reste considérée comme l’une des meilleures comédiennes de son temps. De ses débuts à la Comédie-Française, jusqu’au spectacle Edwige Feuillère en scène, mis en scène par Jean-Luc Tardieu au Théâtre de la Madeleine, et qui lui vaut le Molière de la comédienne en 1993, cette diva connaît de nombreux triomphes, jouant Cocteau, Claudel ou Giraudoux, et collaborant avec les plus grands (Jean-Louis Barrault, Antoine Bourseiller…).

Elle est aussi pendant plus de vingt ans une grande vedette de l’écran, appréciée pour sa distinction et son talent dramatique. Ses débuts se font pourtant sous le signe de l’érotisme, puisqu’elle gagne ses galons de vedette grâce à une séquence de nu dans Lucrèce Borgia (1935) d’Abel Gance. Elle joue la même année Claudia Procula dans Golgotha, improbable péplum religieux de Julien Duvivier.

Edwige Feuillère tient ensuite des emplois similaires à ceux d’Irene Dunne ou Myrna Loy à Hollywood, brillant dans des comédies bourgeoises comme Mister Flow (1936) de Robert Siodmak ou J’étais une aventurière (1938) de Raymond Bernard. Mais le public l’apprécie surtout dans des drames, tel l’édifiant Marthe Richard au service de la France, tourné un an plus tôt avec le même cinéaste.

Au cours de cette décennie, elle est également dirigée par des techniciens réputés de l’époque, comme Marc Allégret ou Albert Valentin.

Le cinéma de l’Occupation l’intronise « grande dame du cinéma français » dans des films à prestige, certains en costumes, signés Max Ophuls (De Mayerling à Sarajevo, 1940), Maurice Tourneur (Mam’zelle Bonaparte, 1941), Jacques de Baroncelli (La Duchesse de Langeais, 1942), ou Marcel L’Herbier (L’Honorable Catherine, 1942).

À l’après-guerre, elle tient les mêmes emplois, splendide Nastasia Philipovna auprès de Gérard Philipe dans L’Idiot (1946) de Georges Lampin, d’après Dostoïevski, ou altière reine Natascha, partenaire de Jean Marais dans L’Aigle à deux têtes (1947) de Jean Cocteau.

Son prestige se conforte, tout en révélant parfois un jeu trop théâtral qui pétrifie ses interprétations, à l’instar d’un Pierre Fresnay ou d’un Charles Boyer.

Edwige Feuillère, d’Autant-Lara à Chéreau

Mais elle reste magistrale, restant fidèle à son personnage, tout en prenant des risques, acceptant d’être les héroïnes de Olivia (1951) de Jacqueline Audry et Le Blé en herbe (1953) de Claude Autant-Lara, deux œuvres ayant eu des problèmes avec la censure ou les ligues de vertu, pour avoir respectivement abordé l’homosexualité féminine et le détournement de mineur.

À partir du milieu des années 50, Edwige Feuillère espace ses apparitions au cinéma, préférant se consacrer davantage à la scène, mais elle campe avec brio l’épouse délaissée de Jean Gabin dans En cas de malheur (1957) de Claude Autant-Lara, l’un des derniers fleurons de la « qualité française » pré-Nouvelle Vague.

Elle participe ensuite à des films à sketchs des années 60, avec, Les Amours célèbres (1961) de Michel Boisrond, Le Crime ne paie pas (1962) de Gérard Oury, ou La Bonne occase (1965) de Michel Drach.

En 1970, elle joue les guest stars dans le film d’auteur Le Clair de Terre de Guy Gilles, et la série B OSS 117 prend des vacances de Pierre Kalfon.

Son dernier rôle à l’écran est celui de la tante cupide de Charlotte Rampling dans le somptueux polar baroque La Chair de l’orchidée (1975), premier long métrage de Patrice Chéreau.

Edwige Feuillère poursuit ensuite sa carrière exclusivement au théâtre et à la télévision, où elle est en tête de distribution des mini-séries à succès Les Dames de la côte (1980) et Le Chef de famille (1982) de Nina Companeez.

En 1984, elle reçoit un César d’honneur des mains de Jean Marais.

Gérard Crespo

Filmographie

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Affiche de Lucrèce de Léo Joannon avec Edwige Feuillère

Bande-annonce de Olivia

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