Philippe Léotard

Acteur, chanteur
Affiche de Le Franc tireur

Personal Info

  • Nationalité : Français
  • Date de naissance : 28 août 1940 à Nice (France)
  • Date de décès : 25 août 2001 à Paris (France)
  • Crédit visuel : Copyright Les Acacias / © 1977 Camera One – © 2020 Tamasa Films

Biographie

Note des spectateurs :

César du meilleur acteur pour La Balance (1982) de Bob Swaim, Philippe Léotard est surtout connu pour ses compositions troubles dans des films d’auteur.

Frère de l’homme politique François Léotard, il entreprend des études de lettres et devient professeur de philosophie. Sa rencontre avec Ariane Mnouchkine et le Théâtre du Soleil l’incite à s’orienter vers le métier de comédien. Il intègre ensuite le Théâtre national populaire (TNP), auquel il restera fidèle. Il jouera notamment dans Combat de nègre et de chiens de Bernard-Marie Koltès, mis en scène par Patrice Chéreau en 1988.

Un acteur à la fois en marge et dans le système

Mais c’est au cinéma que Philippe Léotard se consacre davantage. Il tourne son premier long métrage en 1970 : un petit rôle de gars bourré dans Domicile conjugal de François Truffaut. Ses personnages s’étoffent dans Max et les ferrailleurs (1971) de Claude Sautet et Les Deux anglaises et le continent de Truffaut, la même année. Il obtient son premier grand rôle dans Avoir vingt ans dans les Aurès (1972), le film maudit de René Vautier, maltraité par la censure. Léotard alterne ensuite premiers rôles dans des films d’auteur et seconds rôles dans un cinéma plus commercial.

Il est ainsi gardien de la paix dans Chacal (1973) de Fred Zinnemann, ingénieur dans Le Milieu du monde (1974) d’Alain Tanner, époux de Nathalie Baye et fils de Monique Mélinand dans La Gueule ouverte de Maurice Pialat, la même année. On le voit aussi dans Pas si méchant que ça (1974) de Claude Goretta, French Connection 2 (1976) de John Frankenheimer, La Communion solennelle (1977) de René Féret, et La Mémoire courte (1979) d’Eduardo de Gregorio. Il joue le gendre de Reggiani dans Le Chat et la souris (1975) de Claude Lelouch, et l’inspecteur Marec dans Le Juge Fayard dit « le Shériff » (1977) d’Yves Boisset, qui lui vaut une nomination au César du meilleur acteur dans un second rôle.

Les années 80 confirment l’importance de cet acteur solide, à la fois en marge et dans le système. Il incarne le médecin prescrivant Une semaine de vacances (1980) à Nathalie Baye dans le film de Tavernier, ou celui conseillant à Dewaere le Paradis pour tous (1982), dans le métrage d’Alain Jessua. Il triomphe avec La Balance (1982) de Bob Swaim, où son rôle de truand lui fait gagner le César du meilleur acteur. Il campe ensuite l’officier de police de Tchao pantin (1983) de Claude Berri, fait une apparition splendide dans La Pirate (1984) de Jacques Doillon, et participe au récit choral de Femmes de personnes de Christopher Frank, la même année.

Philippe Léotard, un écorché trop tôt disparu

La seconde moitié des années 80 le voient collaborer à des projets variés. Il cachetonne dans Adieu Blaireau (1985) de Bob Decout, où il est appelé en renfort pour partager l’affiche avec une Annie Girardot au bout du rouleau. Mais il est exquis dans la poésie de Rouge-gorge (1985) de Pierre Zucca, ou les envolées musicales de Tangos, l’exil de Gardel (1985) et Le Sud (1988) de Fernando Solanas. Et il arrive à s’imposer au sein de films aux castings imposants, tels Le Paltoquet (1986) de Michel Deville, ou Il y a des jours… et des lunes (1989) de Claude Lelouch.

Les années 90 sont plus difficiles, et l’acteur est rattrapé par ses vieux démons, l’alcool et la drogue. Mais la poésie et la chanson révèlent une autre facette de son talent précieux. Il tourne une quinzaine de films jusqu’en 1997, dont peu trouveront leur public. Tout au plus peut-on citer La Chair (1991) de Marco Ferreri, Ville à vendre (1991) de Jean-Pierre Mocky, Les Misérables du XXe siècle (1995) de Claude Lelouch, et Elisa (1995) de Jean Becker.

Philippe Léotard, qui a aussi tourné avec Daniel Duval, Patrice Chéreau, Miklós Jancsó, André Delvaux et Agnès Varda, a sa place au panthéon des écorchés du cinéma français, quelque part entre Gérard Blain et Patrick Dewaere.

Gérard Crespo

 

 

Trailers & Videos

trailers
x
Affiche de Le Franc tireur

Bande-annonce de Le choc

Acteur, chanteur

Bande-annonce de

Bande-annonce de Chacal (VOstf)

Extrait de Paradis pour Tous

Bande-annonce de L'ombre des châteaux

x