Paul Stewart débute à Broadway en 1931. Il consacre la décennie presque exclusivement au théâtre, entamant une collaboration avec Orson Welles. C’est en toute logique que Welles fait appel à lui pour Citizen Kane (1941), dans lequel il joue le majordome.
Il entame alors une carrière de second rôle pendant plusieurs décennies. On le voit dans Johnny, roi des gangsters (1941) de Mervyn LeRoy, Mr. Lucky (1943) de H.C. Potter, Le champion (1949) de King Vidor, ou Un homme de fer (1949) de Henry King, dans un rôle de militaire.
Dans les années 50, on retrouve Paul Stewart dans de grands classiques tels que Les ensorcelés (1952) de Vincente Minnelli ou En quatrième vitesse (1955) de Robert Aldrich, où il incarne le caïd Carl Evello. Richard Thorpe, Edward Dmytryk, Stanley Donen et Michael Curtiz font également appel à ce solide comédien.
Les décennies suivantes voient Paul Stewart se consacrer davantage à la télévision, d’Alfred Hitchcock présente à MacGyver, en passant par Mission impossible. Mais on le revoit en journaliste dans De sang-froid (1967) de Richard Brooks ou en médecin dans Les complices (1968) de James Goldstone. Paul Stewart s’intègre également à l’univers de John Cassavetes avec Un enfant attend (1963) et Opening Night (1977), mais aussi à celui des comédies de Blake Edwards pour La malédiction de la panthère rose (1978) et S.O.B. (1981).
La dernière apparition au cinéma de Paul Stewart est dans Tempête (1982) de Paul Mazursky, où il joue le père de Cassavetes. L’acteur se retire trois ans plus tard et décède le 17 février 1986 à l’âge de 77 ans.
