Photo d’Olivier Vigerie / FFT
Photo d’Olivier Vigerie / FFT
Paul Feig est l’un des réalisateurs de comédies américaines les plus populaires des années 2010. Son style décomplexé s’accompagne d’une insolence euphorisante ; il s’avère être le parfait successeur des frères Farrelly (Mary à tout prix) ou de Todd Phillips (Very Bad Trip). Mais son inspiration vient essentiellement des actrices comiques, notamment Melissa McCarthy ou encore Kristen Wiig.
Né dans le Michigan, il développe très vite un goût certain pour la comédie et se tourne dans un premier temps vers le métier d’acteur (Ski Patrol, La colo des gourmands…).
Il s’intéresse de près à la télévision, réalisant des épisodes pour diverses séries télévisées (Freaks and geeks, Arrested Devlopment, The Office, Mad Men, Weeds...), tout en s’essayant à la réalisation de longs pour le grand écran : I am David (2003), un drame avec Jim Caviezel, est un cinglant échec, et Enfants non accompagnés (2006) passe inaperçu malgré le soutien de Warner Bros. Aucun de ces deux films ne connaîtra de carrière en salle en France.
Il lui faut attendre 2011 et une comédie féminine sur fond de mariage, l’hilarant Mes meilleures amies, pour que le succès l’impose comme l’un des cinéastes à suivre. Porté par la comique Kristen Wiig, du Saturday Night Live, c’est un énorme carton aux États-Unis, et le film réussit à dépasser les 550 000 entrées en France. Dans un second rôle, il révèle Melissa McCarthy qui deviendra l’une de ses muses, puisqu’en 2013 il la dirige dans la comédie policière Les flingueuses, avec Sandra Bullock, un nouveau carton aux USA, mais échec en France (253 000). En 2017, les deux acolytes se retrouvent dans la comédie d’espionnage tonitruante Spy, dans laquelle il dirige également Jason Statham, Jude Law et Rose Byrne. Un beau succès couronne le film, avec notamment 785 000 spectateurs sur l’Hexagone.
La suite est notoire : il est victime du bad buzz autour du reboot au féminin de SOS Fantômes, assassiné sur les réseaux sociaux avant même sa sortie. Avec 409 000 spectateurs en France, la production Sony est un vrai désastre. On y trouvait pourtant des noms essentiels comme Kirsten Wiig, McCarthy (oui, encore), Chris – Thor -Hemsworth, ou Bill Murray.
A la suite de cette déconvenue, il change totalement de genre pour se lancer dans le thriller vénéneux : L’ombre d’Emily fonctionne aux États-Unis, grâce à la présence charismatique de Blake Lively, plus sombre qu’à l’accoutumée, mais cette dernière n’a jamais trouvé sa place auprès d’un public français peu sensible à son charme ; logiquement le film se contente de miettes au box-office national (179 000).
En 2019, il assume sa première vraie comédie romantique pour Universal, avec une coproduction britannique écrite par Emma Thompson : Last Christmas, divertissement de saison charmant, met en scène Emilia Clarke et Henry Golding, dans un Londres de feel good movie. Inspiré par une chanson écrite par George Michael pour son duo Wham, le film démarre timidement en novembre 2019, attendant les vacances de Noël pour exprimer son potentiel de saison.
©2019 Universal Distribution
1997 : Life Sold Separately
2001 : Les Années campus (“Undeclared”) (série télévisée)
2003 : I Am David
2006 : Enfants non accompagnés (Unaccompanied Minors)
2011 : Mes meilleures amies (Bridesmaids)
2013 : Les Flingueuses (The Heat)
2015 : Spy
2016 : SOS Fantômes (Ghostbusters)
2018 : L’Ombre d’Emily (A Simple Favor)
2019 : Last Christmas