Actrice japonaise, Noriko Sengoku (de son vrai nom Reiko Mori) est née en 1922 à Tokyo, au Japon. La jeune comédienne débute au cinéma en 1947 et va enchaîner les seconds rôles dans plus de 150 titres pour le cinéma et la télévision. Son deuxième film n’est autre que L’ange ivre (Akira Kurosawa, 1948) et le maître la reprend pour Le duel silencieux (1949) et le classique Chien enragé (1949).
Un sacré début de carrière, même si ses emplois sont relativement courts. Toujours pour Kurosawa, on la retrouve au casting de Scandale (1950), L’idiot (1951), puis Les 7 samouraïs (1954). Entre-temps, elle a aussi joué dans La dame de Musashino (Kenji Mizoguchi, 1951) et La vie d’O’Haru femme galante (1952), du même cinéaste. Toujours sollicitée par les meilleurs, elle est du casting de Nuages flottants (Mikio Naruse, 1955), autre grand classique du cinéma nippon. La même année, elle joue dans Vivre dans la peur (Akira Kurosawa, 1955) et puis elle retrouve Naruse pour Une femme indomptée (1957).
Noriko Sengoku poursuit une carrière de second rôle dans de nombreuses productions dont Le sabre (Kenji Misumi, 1964), le génial Kwaïdan (Masaki Kobayashi, 1964), mais aussi dans des films populaires comme Invasion Planète X (Ishirô Honda, 1965). En 1969, elle incarne la mère du héros dans La bête aveugle (Yasuzô Masumura, 1969) et débute les années 70 sous le signe de la télévision qui la sollicite davantage que le cinéma, malgré son impressionnant CV. Elle passe plusieurs décennies à jouer pour la petite lucarne et ne revient que très occasionnellement au cinéma, comme dans Okoge (Takehiro Nakajima, 1992), Hotoke (Jinsei Tsuji, 2001) ou le drame Tôkyô tawâ: Okan to boku to, tokidoki, oton (Joji Matsuoka, 2007).
Noriko Sengoku décède en 2012 à l’âge respectable de 90 ans. Elle restera comme une figure importante du cinéma nippon des années 50 et 60.