Acteur américain, Murray Hamilton fait partie de ces seconds rôles indispensables dont on retient le visage plus que le nom. Il a débuté sa carrière sur scène au cours de la Seconde Guerre mondiale, car il n’a pas été mobilisé. Après plusieurs prestations télé, il joue dans La nouvelle aurore (Robson, 1951) et Quand la foule gronde (Siodmak, 1951). Toutefois, c’est la télévision qui l’emploie le plus fréquemment. Il est encore visible dans Je reviens de l’enfer (LeRoy, 1956) avec William Holden et L’odyssée de Charles Lindbergh (Wilder, 1957) où il donne la réplique à James Stewart.
Son statut évolue et il trouve des rôles plus conséquents. On le voit dans Les commandos passent à l’attaque (Wellman, 1958), le classique Autopsie d’un meurtre (Preminger, 1959) et L’arnaqueur (Rossen, 1961) avec Paul Newman. A la même époque, il joue aussi dans la série Les incorruptibles. Ensuite, il retrouve Otto Preminger pour Le cardinal (1963), avant d’interpréter l’ami de Rock Hudson dans Opération diabolique (Frankenheimer, 1966).
Murray Hamilton est encore célèbre pour avoir joué le rôle de Mr. Robinson dans Le lauréat (Nichols, 1967), puis dans des œuvres importantes comme L’Étrangleur de Boston (Fleischer, 1968), Nos plus belles années (Pollack, 1973). Hamilton a eu la chance de participer au triomphal Les dents de la mer (Spielberg, 1975), puis dans sa suite Les Dents de la mer, 2ᵉ partie (Szwarc, 1978). Il a aussi incarné le père Ryan dans le classique de l’épouvante Amityville : La Maison du diable (Rosenberg, 1979), avant de participer au naufrage de 1941 (Spielberg, 1979) et à Brubaker (Rosenberg, 1980). Les années 80 lui sont moins favorables et Murray Hamilton retourne cachetonner à la télévision.
Il meurt en 1986 des suites d’un cancer du poumon à l’âge de 63 ans.