Lauréate d’un César de la meilleure actrice et d’un Molière de la comédienne, Marina Hands mène depuis le milieu des années 90 un parcours partagé entre la scène et l’écran.
Une enfant de la balle
Fille de la comédienne Ludmila Mikaël et du metteur en scène britannique Terry Hands, Marina Hands est formée au cours Florent et au Conservatoire national supérieur d’art dramatique. Elle débute au théâtre en 1996 et se fait remarquer dans plusieurs spectacles dont Le bel air de Londres de Dion Boucicault, mis en scène par Adrian Brine, et qui lui vaut d’être nommée au Molière de la révélation théâtrale. Elle est également dirigée par Gérard Desarthe, Patrice Chéreau, Jacques Weber…
Si Marina Hands brille aussi au petit écran (le téléfilm Un pique-nique chez Osiris de Nina Companeez, 2001), c’est le cinéma qui élargit son audience. On la voit dans des seconds rôles pour des films de Andrzej Zulawski (La fidélité, 1999), Denys Arcand (Les invasions barbares, 2003), Guillaume Canet (Ne le dis à personne, 2006), ou Julian Schnabel (Le scaphandre et le papillon, 2007). Mais c’est en irradiant l’écran dans le rôle-titre de Lady Chatterley (2006) de Pascale Ferran qu’elle donne le meilleur d’elle-même.
Marina Hands, inoubliable Lady Chatterley
Elle obtient la consécration pour ce rôle et gagne le César de la meilleure actrice. Marina Hands se maintient alors en tête d’affiche ou participe à des films choraux, mais pour des longs métrages mineurs et au succès inégal. On peut citer Mère et filles (2009) de Julie Lopes, Une exécution ordinaire (2010) de Marc Dugain, Voyez comme ils dansent (2011) de Claude Miller ou Sous les jupes des filles (2014) d’Audrey Dana.
Ce sont à nouveau les planches qui la mettent en valeur et elle remporte le Molière de la comédienne dans un spectacle de théâtre public pour Actrice, écrit et mis en scène par Pascal Rambert (2018). En 2020, Marina Foïs redevient pensionnaire de la Comédie-Française, après avoir intégré une première fois la troupe en 2006-2007. On la retrouve au cinéma en directrice de prison dans Un triomphe (2021) d’Emmanuel Courcol.