Marilyn Monroe est l’icône glamour des années 50 et l’actrice la plus célèbre de l’histoire. Un destin tragique des plus bouleversants.
Norma Jeane, née en 1926 en Californie, et élevée par des voisins, a pour objectif de devenir célèbre pour éradiquer les souvenirs d’une enfance trouble, difficile, voire traumatisante. Abandonnée par sa mère, avec un père inconnu, elle passe par de nombreux foyers d’accueil où elle est souvent maltraitée.
Norma Jeane mise à nu : l’ascension artificielle de Marilyn Monroe
Ambitieuse et forte de sa beauté, Norma Jeane passe par le mannequinat, acceptant même de poser nue, en 1948, pour un calendrier. Une session de photo qui mènera un maître chanteur à revendre les photos à Playboy en 1953. L’un des plus grands scandales médiatiques de l’année aux USA.
Norma Jeane est repérée en 1946 par la Fox qui lui fait signer un contrat. Elle doit par ailleurs changer de nom et adopte le patronyme de Marilyn Monroe. Elle enchaîne dès lors de nombreux seconds rôles dès 1947. La Pêche au trésor des Marx Brothers en 1950 est un beau succès qui lui ouvre de nouvelles portes après certains faux pas.
Dès lors, on lui impose un passage par la chirurgie esthétique pour remodeler son image. Marilyn Monroe figure chez John Huston (Quand la ville dort, 1950), Joseph L. Mankiewicz (Eve, en 1950), Howard Hawks (la comédie fantaisiste Chérie, je me sens rajeunir, 1952), et Fritz Lang (Le démon s’éveille la nuit pour la RKO).
1953, Niagara et une cascade de succès
La blonde platine, fragile psychologiquement et peu sûre de son talent, mariée un temps à l’athlète Joe Dimaggio, trouve enfin un premier rôle majeur en 1953 dans le thriller Niagara de Henry Hathaway, avec Joseph Cotten. Le succès la précipite définitivement au sommet de l’affiche dans tous les films qui suivront, mais Hollywood, notamment à travers le nabab de la Fox Darryl F. Zanuck, ne cesse de lui rappeler ses origines modestes et accentue sa détresse.
© 1953 Twentieth Century Fox / Affiche : Boris Grinsson. Tous droits réservés.
Véritable symbole sexy de l’Amérique des années 50, la jeune femme marque pourtant l’histoire avec sa tenue rose légendaire dans Les hommes préfèrent les blondes (Howard Hawks, 1953), triomphe dans le collectif féminin, avec Lauren Bacall et Betty Grable, Comment épouser un millionnaire (Jean Negulesco, 1953), ou le film d’aventure Rivière sans retour d’Otto Preminger (1954) avec lequel elle aura des relations conflictuelles, allant jusqu’à refuser de lui adresser la parole.
Plus grande star féminine de son époque, Marilyn Monroe n’aura pas Sept ans de réflexion
Des échecs rares (La joyeuse parade de Walter Lang) suivront, mais surtout des classiques. Marilyn Monroe irradie dans Sept ans de réflexion où son jeu de robe soufflée par la bouche d’aération du métro devient le plan le plus iconique de la décennie. Le film de Billy Wilder (1955) précipite son divorce, DiMaggio s’avérant de plus en plus jaloux de sa notoriété.
Sept ans de réflexion sera entre autres suivi par La princesse et la danseuse de et avec Laurence Olivier (1957) et surtout Certains l’aiment chaud. L’actrice retrouve alors Billy Wilder qu’elle affectionne, pour une comédie audacieuse qui sera le triomphe populaire de sa carrière. Pour la jeune femme alors en couple avec Arthur Miller depuis 1955, il s’agit d’éponger quelques dettes conjugales, mais l’idée d’un film en noir et blanc ne l’enchante guère. Marilyn, enceinte pendant tournage, déteste ce projet.
Elle retrouve Cukor en 1960 dans Le Milliardaire avec le French Lover Yves Montand. Arthur Miller réécrit le scénario à sa demande. Montand et Monroe entretiennent alors une liaison, mais le crooner français reste attaché à Simone Signoret et ne souhaite pas s’engager.
L’auto-destruction dans l’ADN
Désormais étoilée sur le Hollywood Walk of Fame d’Hollywood Boulevard, la trentenaire (elle a à peine 35 ans) doit faire face à l’échec du Milliardaire. Ses problèmes psychologiques s’accentuent, ainsi que sa dépendance aux médicaments et à l’alcool.
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Elle s’engage dans Les désaxés de John Huston, projet funeste qu’elle a du mal à achever en raison de ses addictions et ses nombreuses hospitalisations. Clark Gable, l’une des têtes d’affiche, décède d’une crise cardiaque ; Montgomery Clift, également en fin de vie, est hanté par ses propres démons. Huston pour sa part est paumé dans les effluves d’alcool.
Les Destins tragiques du 7e Art
Les désaxés, œuvre austère et crépusculaire, sera l’ultime film de Marilyn à sortir sur les écrans. Un bide qui préfigure sa propre fin. L’actrice qui vient de divorcer d’Arthur Miller en 1961 et entretient une liaison avec le président américain John Fitzgerald Kennedy, s’engage dans un projet périlleux, Something’s Got to Give, dont elle ne terminera jamais le tournage. Addiction, décrochages, colère de Cukor, grève de l’acteur Dean Martin pour protéger l’actrice…, le tournage est rocambolesque. Marilyn est virée par la Fox qui lui intente un procès. Les grands noms glamours de l’époque comme Kim Novak ou Brigitte Bardot refusent de reprendre son rôle en solidarité pour la star au bord du gouffre.
Biographie controversée sur les démons de Marilyn jouée par Ana de Armas – Blonde © Netflix, Plan B
Something’s Got to Give, un tournage catastrophe et la mort d’une écorchée vive
Le tournage de Something’s Got to Give reprend finalement jusqu’à sa mort mystérieuse, dans la nuit du 4 au 5 août 1962. Suicide, overdose, homicide… Marilyn Monroe n’est plus et le mystère reste entier. L’actrice tourmentée reste à jamais dans l’histoire, comme l’épitome de la star que le système aura su construire et détruire sans jamais se préoccuper de son mental à fleur de peau.
Des décennies après, Marilyn Monroe demeure l’actrice la plus célèbre de l’histoire du cinéma et celle sur laquelle on aura le plus écrit sans jamais pouvoir percer l’intensité de ses démons.
Ils nous ont quittés en 1962
Filmographie de Marilyn Monroe
Actrice, longs métrages
- 1947 : Dangerous Years d’Arthur Pierson
- 1948 : Choisie entre toutes (You Were Meant for Me) de Lloyd Bacon
- 1948 : Bagarre pour une blonde (Scudda Hoo! Scudda Hay!) de Hugh Herbert
- 1948 : Alerte au ranch (Green Grass of Wyoming) de Louis King
- 1948 : Les Reines du music-hall (Ladies of the Chorus) de Phil Karlson
- 1949 : La Pêche au trésor (Love Happy) de David Miller
- 1950 : Le Petit Train du Far West (A Ticket to Tomahawk) de Richard Sale
- 1950 : Tourment (Right Cross) de John Sturges
- 1950 : Les Rois de la piste (The Fireball) de Tay Garnett
- 1950 : Quand la ville dort(The Asphalt Jungle) de John Huston
- 1950 : Ève (All About Eve) de Joseph L. Mankiewicz
Les Destins tragiques du 7e Art
- 1951 : Chéri, divorçons (Let’s Make It Legal) de Richard Sale
- 1951 : Home Town Story de Arthur Pierson
- 1951 : Rendez-moi ma femme (As Young as You Feel) de Harmon Jones
- 1951 : Nid d’amour (Love Nest) de Joseph M. Newman
- 1952 : La Sarabande des pantins (O. Henry’s Full House), segment The Cop and the Anthem de Henry Koster
- 1952 : Chérie, je me sens rajeunir (Monkey Business) de Howard Hawks
- 1952 : Le démon s’éveille la nuit (Clash by Night) de Fritz Lang
- 1952 : Cinq Mariages à l’essai (We’re Not Married!) de Edmund Goulding
- 1952 : Troublez-moi ce soir (Don’t Bother to Knock) de Roy Ward Baker
- 1953 : Niagara de Henry Hathaway
- 1953 : Les hommes préfèrent les blondes (Gentlemen Prefer Blondes) de Howard Hawks
- 1953 : Comment épouser un millionnaire (How to Marry a Millionaire), de Jean Negulesco
- 1954 : Rivière sans retour (River of No Return) de Otto Preminger
- 1954 : La Joyeuse Parade (There’s No Business Like Show Business) de Walter Lang
- 1955 : Sept Ans de réflexion (The Seven Year Itch) de Billy Wilder
- 1956 : Arrêt d’autobus (Bus Stop) de Joshua Logan
- 1957 : Le Prince et la Danseuse (The Prince and the Showgirl) de Laurence Olivier
- 1959 : Certains l’aiment chaud (Some Like It Hot) de Billy Wilder
- 1960 : Le Milliardaire (Let’s Make Love) de George Cukor
- 1961 : Les Désaxés (The Misfits) de John Huston
- 1962 : Marilyn Monroe : Les Derniers Jours (Something’s Got to Give de George Cukor (inachevé)
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