Acteur américain, Joe Dallesandro a tout d’abord été un jeune délinquant condamné puis évadé de maisons de correction. Il est alors repéré par des photographes qui le font poser nu pour une clientèle gay, largement attirée par le physique chatoyant du jeune homme. Il n’a pas encore 18 ans, mais nous sommes encore au milieu des années 60 et ce détail n’intéresse personne.
Il rencontre alors Andy Warhol et Paul Morrissey qui vont être séduits par son physique avantageux. Ils l’utilisent alors dans leurs films comme **** (1967), The Loves of Ondine (1968) et surtout Flesh (1968) qui devient culte. Joe Dallesandro devient donc un sex-symbol de la scène underground par ses rôles dans Trash (1970) et Heat (1972). Il devient une vedette internationale grâce au succès de De la chair pour Frankenstein et Du sang pour Dracula, tous les deux de 1974.
A partir de là, Joe Dallesandro est une figure connue à l’international, ce qui lui permet de tourner en Europe dans Black Moon (Malle, 1975), Je t’aime, moi non plus (Gainsbourg, 1976), La marge (Borowczyk, 1976), Tapage nocturne (Breillat, 1979), Merry-Go-Round (Rivette, 1981).
Au début des années 80, il retourne aux Etats-Unis où il commence une nouvelle carrière dans un cinéma plus traditionnel. On le voit notamment dans Cotton Club (Coppola, 1984), ainsi que dans la série télévisée Deux flics à Miami. Au cinéma, on le retrouve dans Meurtre à Hollywood (Edwards, 1988), Cry Baby (Waters, 1990). Les années 90 sont plus difficiles et il revient surtout avec I Love L.A. (Kaurismaki, 1998) et L’anglais (Soderbergh, 1999). Par la suite, il ne tourne plus que par intermittences.