Jacques Nolot a démarré sa carrière de comédien en 1972, dans Le dingue, de Daniel Daërt, où il faisait une apparition.
Après un petit rĂ´le dans Les Charlots contre Dracula ou Est-ce bien raisonnable?, il enchaĂ®ne des films d’auteur importants. TĂ©chinĂ© le dirige en 1981 dans HĂ´tel des AmĂ©riques (Deneuve, Dewaere), et Rouffio dans La passante du Sans-Souci (1982), avec Romy Schneider. On l’aperçoit chez Jean Becker, dans L’Ă©tĂ© meurtrier (Adjani, Souchon), chez Lelouch (Viva la vie)…
Sa collaboration avec TĂ©chinĂ© caractĂ©risera le mieux sa filmographie, puisqu’on le retrouve rĂ©gulièrement chez son ami : Rendez-vous (Binoche), Le lieu du crime (Deneuve), Les innocents (Bonnaire), les lumineux Ma saison prĂ©fĂ©rĂ©e et Les roseaux sauvages, Les tĂ©moins (Blanc, BĂ©art), L’adieu Ă la nuit (Deneuve).
Parmi les grands auteurs qu’il a cĂ´toyĂ©s, on citera volontiers Paul Vecchiali, Jacques Demy, Denis Amar, Tonie Marshall, Danièle Dubroux, Claire Denis, NoĂ©mie Lvovsky, Patrice Leconte, Romain Goupil, François Ozon, les frères Larrieu, Bonello, Benoit Jacquot, Guy Maddin, Desplechin, Yann Gonzalez…
Acteur immense, trop souvent confinĂ© aux seconds rĂ´les, notamment d’homosexuel vieillissant, il est aussi un grand rĂ©alisateur qui a su mettre en scène sa sensibilitĂ© sans fausse pudeur, en affrontant la rĂ©alitĂ© de ses tourments. En 1997, L’arrière-pays est un succès. En 2002, La chatte Ă deux tĂŞtes est un peu trop radical pour le public, mĂŞme amateur de cinĂ©ma d’art et essai. Il en est de mĂŞme pour le très beau Avant que j’oublie. Son cinĂ©ma est celui d’un auteur qui aime revenir sur son existence avec mĂ©lancolie. Son regard est plus que touchant, il est Ă bien des Ă©gards bouleversant.