Jacques Gamblin est l’un des meilleurs acteurs de sa génération. Il a notamment tourné avec Chabrol, Tavernier et Imamura.
Un acteur partagé entre l’écran et la scène
Jacques Gamblin alterne cinéma et théâtre depuis le milieu des années 70. Dramaturge et comédien, il est lauréat de trois Molières : du comédien pour Raisons de famille (2000) et Confidences trop intimes (2007), et du seul en scène pour Je parle à un homme qui ne tient pas en place (2018).
Après des petits rôles dans les années 70 et 80, il trouve des emplois de plus en plus importants au cinéma français à partir de la décennie suivante. Coiffeur dans La belle histoire (1992) de Claude Lelouch, fils de restaurateur dans Au petit Marguery (1995) de Laurent Bénégui, il est nommé au César du meilleur acteur dans un second rôle avec Pédale douce (1996) de Gabriel Aghion, dont il partage l’affiche avec Fanny Ardant, Patrick Timsit et Michèle Laroque.
Jacques Gamblin nommé au César pour des films de Bezançon et Leclerc
On le voit ensuite en tête de distribution dans Tenue correcte exigée (1997) de Philippe Lioret et Mauvais genre (1997) de Laurent Bénégui. De grands metteurs en scènes le réclament et Jacques Gamblin est dirigé la même année par Shohei Imamura dans Kanzô-sensei, avant de collaborer avec Claude Chabrol dans Au cœur du mensonge (1999), au côté de Sandrine Bonnaire, qu’il retrouve dans la comédie romantique Mademoiselle (2000) de Philippe Lioret.
Son interprétation du cinéaste Jean Devaivre dans Laissez-passer (2001) de Bertrand Tavernier lui vaut l’Ours d’argent du meilleur acteur au Festival de Berlin. Il enchaîne avec plusieurs films intéressants dont la À la petite semaine (2003) de Sam Karmann, Holy Lola (2004) de Bertrand Tavernier, ou Le premier jour du reste de ta vie (2008) de Rémi Bezançon. Cette dernière œuvre est un triomphe et son personnage de père de famille lui vaut d’être nommé au César du meilleur acteur. Il le sera également pour sa composition de militant socialiste dans la comédie romantique Le nom des gens (2010) de Michel Leclerc, dont il partage le succès avec Sara Forestier.
Il tourne ensuite une dizaine de métrages, alternant seconds et premiers rôles. On le voit ainsi en partenaire de Vincent Lacoste dans Hippocrate (2014) de Thomas Lilti, ou en tête d’affiche du biopic L’incroyable histoire du facteur Cheval (2018) de Nils Tavernier.