Réalisateur, scénariste, producteur et animateur israélo-américano-britannique, Gil Kenan est né en 1976 à Londres dans une famille juive qui déménage en Israël alors qu’il n’a que trois ans. Décidément instable, sa famille déménage à nouveau en 1984, cette fois à Los Angeles. C’est ainsi que Gil Kenan a pu étudier le cinéma à l’UCLA, notamment au sein de la branche animation. Il a notamment créé un petit film d’animation en stop-motion pour la fin de ses études intitulé The Lark.
Gil Kenan, un animateur repéré par Robert Zemeckis
C’est en visionnant ce court-métrage que Robert Zemeckis le choisit pour réaliser un long-métrage animé intitulé Monster House (2006). Il s’agit d’une jolie réussite qui est récompensée par une nomination à l’Oscar du meilleur film d’animation. Toutefois, sur le plan commercial, le film est une déception, y compris en France où il glane seulement 458 645 entrées.
Toutefois, Tom Hanks lui fait confiance et lui propose de réaliser sa prochaine production intitulée La cité de l’ombre (2008). Si le film est encore une fois plutôt correct, l’échec public est cette fois-ci sans appel (seulement 100 219 spectateurs en France). Cela met un frein à l’ascension du jeune prodige qui entre dans un long purgatoire de sept années avant de retrouver les plateaux pour tourner le médiocre remake de Poltergeist (2015). A nouveau, le public ne se rend pas en masse dans les salles, cette fois à raison. En France, le film qui n’effraie pas beaucoup a cumulé 301 761 ados.
Retour aux affaires après 2015
Après avoir réalisé un épisode de la série télé Scream, Gil Kenan devient un protégé de Jason Reitman avec qui il écrit le reboot de la saga S.O.S Fantômes. Ainsi, l’Héritage (Jason Reitman, 2021) est son premier vrai succès, même s’il n’est crédité qu’en tant que scénariste. La même année, il réalise le film pour enfants Un garçon nommé Noël (2021) qui n’est diffusé que sur internet à cause de la pandémie de la Covid-19.
Enfin, plus récemment, il est revenu à la réalisation avec le sympathique S.O.S. fantômes : la menace de glace (2024) qui, à nouveau, déçoit en matière de score au box-office. Manquant clairement de personnalité, le cinéma de Gil Kenan a donc bien du mal à se distinguer du tout-venant hollywoodien de ces deux dernières décennies.