Acteur et producteur américain, George O’Brien est né en 1899 à San Francisco, en Californie, aux Etats-Unis. Il est le fils du chef de la police de San Francisco et il s’engage dès 1917 dans la Marine américaine afin de combattre durant la Première Guerre mondiale. Ensuite, le casse-cou pratique régulièrement la boxe et arrive finalement à Hollywood pour devenir caméraman. Finalement, ses aptitudes physiques lui permettent de débuter comme cascadeur, avant de tenir quelques petits rôles dès 1922. Il fait ainsi la rencontre du grand Rudolph Valentino en jouant dans Morane le marin (George Melford, 1922).
Toutefois, l’année de la révélation intervient en 1924 où il obtient coup sur coup deux rôles principaux dans The Man Who Came Back (Emmett J. Flynn, 1924) et surtout la superproduction Fox Le cheval de fer (John Ford, 1924). Ce dernier est un western historique qui est un gros succès et qui l’impose auprès des studios. Par la suite, il a retrouvé Ford à de nombreuses reprises, notamment pour l’excellent Trois sublimes canailles (1926).
Affiche de la reprise de L’aurore par Les Films du Théâtre du Temple en 2016 © 1927 Fox Film Corporation. All Rights Reserved.
Après quelques films oubliables, George O’Brien trouve son plus beau rôle dans L’aurore (F.W. Murnau, 1927), un pur chef d’œuvre du septième art qui l’immortalise à jamais. Ensuite, il joue encore dans des productions imposantes comme L’arche de Noé (Michael Curtiz, 1928).
A l’arrivée du parlant, il parvient à passer le cap sans souci majeur et continue à tourner avec John Ford dans Le corsaire de l’Atlantique (1931), avant de se spécialiser dans les petits westerns de séries B qu’il tourne à la chaîne. Parmi eux, on peut citer Frontier Marshal (Lewis Seiler, 1934), ainsi qu’une bonne dizaine de films anodins tournés par David Howard. S’il demeure en tête d’affiche, le comédien a perdu toute crédibilité artistique en ne jouant que dans des films de seconde zone jusqu’à la Seconde Guerre mondiale où il a à nouveau servi dans la Marine dans le Pacifique. Il est sorti de cette période avec de nombreuses décorations.
Après la guerre, il retrouve son mentor John Ford pour Le Massacre de Fort-Apache (1948) dont la vedette est John Wayne, mais aussi pour La charge héroïque (1949) et Les Cheyennes (1964) qui boucle sa carrière quasiment entièrement vouée au western.
Victime d’un AVC en 1981, George O’Brien a été cloué au lit durant les dernières années de sa vie qui s’est achevée en 1985 à l’âge de 86 ans.