Acteur, réalisateur et scénariste italien, Gabriele Lavia est né en 1942 à Milan dans une famille d’origine sicilienne. Le gamin grandit à Turin et s’inscrit à l’Académie nationale d’art dramatique Silvio d’Amico dont il sort diplômé en 1963. Dès lors, le jeune homme peut briller sur les scènes de théâtre italiennes. Au cours de la décennie 60, il se consacre exclusivement à la scène où il interprète les grands textes classiques (Shakespeare, Tchekhov et consorts). Au grand écran, on l’aperçoit furtivement dans un rôle non crédité pour Metello (Mauro Bolognini, 1970).
C’est véritablement l’année 1975 qui constitue un tournant car il joue un rôle central dans Les frissons de l’angoisse (Dario Argento, 1975) qui connaît un succès international. La même année, on le retrouve au générique de Le soupçon (Francesco Maselli, 1975) et il triomphe même au petit écran avec la mini-série Marco Visconti (1975) qui fait un carton d’audience en Italie. Toutefois, le comédien privilégie le théâtre où il est dirigé par les plus grands et ne revient au cinéma que par fidélité envers Dario Argento pour son Inferno (1980).
Gabriele Lava tourne aussi dans l’étrange Zeder : Les Voix de l’au-delà (Pupi Avati, 1983) dont il est le héros et passe pour la première fois derrière la caméra pour Principe di Homburg (1983) qui est un gros échec commercial. Pourtant, cela ne le décourage pas et Gabriele Lavia réalise ensuite Scandaleuse Gilda (1985) et Sensi (1986) qu’il interprète tous les deux.
Au cours des années 90, Gabriele Lavia devient directeur de plusieurs théâtres et se consacre essentiellement à la scène. Il ne revient derrière la caméra qu’en 1996 pour mettre en boite le drame La lupa (1996) qui ne convainc pas grand monde. Dès lors, il redevient simple acteur pour Giuseppe Tornatore (La légende du pianiste sur l’océan en 1998, Baaria en 2009), Dario Argento (Le sang des innocents, 2001), Gabriele Muccino (Souviens-toi de moi, 2003), avant d’interrompre à nouveau sa carrière cinéma durant la totalité des années 2010.
Finalement, on le retrouve derrière et devant la caméra pour L’uomo dal fiore in bocca (2021).