Acteur franco-chilien, Daniel Emilfork serait né à Santiago du Chili en 1924. Il arrive en France à la fin des années 40 pour devenir acteur. Il se retrouve au sein de la compagnie Balachova qui lui permet d’interpréter un nombre conséquent de pièces de théâtre. Au cinéma, son physique particulier le condamne aux rôles stéréotypés de méchant ou de personnage inquiétant. Il est professeur de violon dans Futures vedettes (Allégret, 1955), Andry le rouge dans Notre-Dame de Paris (Delannoy, 1956), puis on le revoit dans Les espions (Clouzot, 1957), Maigret tend un piège (Delannoy, 1958), OSS 117 se déchaîne (Hunebelle, 1963) et Quoi de neuf, Pussycat ? (Donner, 1965).
Au milieu des années 60, il commence à intéresser des cinéastes d’avant-garde et obtient des rôles plus intéressants à l’écran. On le retrouve dans Trans-Europ-Express (Robbe-Grillet, 1967), Au service du diable (Brismée, 1971), Le Casanova de Fellini (Fellini, 1976), Subversion (Stanojevic, 1979), La belle captive (Robbe-Grillet, 1983), Pirates (Polanski, 1986), Le passage (Manzor, 1986) ou encore Les tribulations de Balthasar Kober (Has, 1988).
Les années 90 débutent plus difficilement, mais il trouve quelques beaux rôles dans Taxandria (Servais, 1994) et surtout La cité des enfants perdus (Jeunet, Caro, 1995). On le retrouve à la télévision dans Les rois maudits de Josée Dayan, puis il termine sa carrière chez Noémie Lvovsky (Faut qu’ça danse !).
Daniel Emilfork décède en 2006 à l’âge de 82 ans.