Réalisateur, documentariste, scénariste, producteur et monteur suisse, Jean-Louis Roy est né en 1938 à Lugano en Suisse. Passionné de cinéma depuis sa tendre enfance, le jeune homme dévore des films. Dès 1954, alors qu’il n’a que 16 ans, il participe à la fondation de la TSR, à savoir la Télévision Suisse romande. Parallèlement, il apprend la photographie. Il renforce son apprentissage à la télévision en devenant tour à tour cadreur, puis monteur pour un certain Claude Goretta.
La tentative avortée de créer un grand cinéma suisse
Dès la fin des années 50, il passe également à la réalisation de courts sujets pour la télévision, des courts métrages souvent documentaires qui fortifient sa foi en l’image animée. Toutefois, dès le milieu des années 60, Jean-Louis Roy entend réveiller la Suisse de sa torpeur en tournant un véritable long métrage de fiction qui soit également un film de genre. Cela donne l’étonnant film d’espionnage L’inconnu de Shandigor (1967) qui est présenté comme l’un des premiers films suisse au Festival de Cannes et à Locarno. Le film ouvre la voie d’un cinéma purement suisse, mais ne connaît pas un grand succès dans les salles, renvoyant Jean-Louis Roy à la télévision.
Retour à la case télévision
A cette époque, il participe à la création du Groupe 5 qui regroupe des cinéastes suisses dont Alain Tanner et Michel Soutter. Grâce à cette structure, il arrive à monter un deuxième long métrage de fiction intitulé Black Out (1970), mais son échec le pousse à revenir définitivement à la télévision suisse où Jean-Louis Roy est devenu un pourvoyeur de téléfilms et surtout de courts métrages documentaires au total, on en compte près de 80 étalés sur une trentaine d’années).
Après cette carrière profuse, Jean-Louis Roy est parti à la retraite en 2006 et il décède dans l’anonymat en mars 2020 à l’âge respectable de 82 ans. Il restera pourtant comme l’un des fondateurs du cinéma de fiction suisse.