Claus Drexel est un réalisateur allemand dont la carrière française le mène entre fiction et documentaire du côté de l’humain.
Élevé à Grenoble dès l’âge de trois ans, il y effectue des études scientifiques avant de partir à Paris pour poursuivre des études cinématographiques.
En 1996, il réalise un premier court métrage, C4. Dans son troisième court, La divine inspiration (2000), il dirige Keir Dullea, l’acteur de 2001 : L’Odyssée de l’espace.
Il se fait remarquer avec un premier long métrage réussi, en 2008. La comédie policière Affaire de famille regroupe un casting de vedettes, parmi lesquelles Miou-Miou et André Dussollier.
© Le Cercle Noir pour Fidelio
En 2013, il revient avec un documentaire d’une sensibilité exceptionnelle. Au bord du monde parcourt un Paris hivernal de musée où errent des sans-abris. Claus Drexel a les honneurs de l’ACID, à Cannes. Ce petit budget réunit 40 000 spectateurs.
Fort de l’accueil de son documentaire, le cinéaste poursuit avec America qui s’intéresse à l’Amérique rurale de l’Arizona, pendant la campagne électorale de 2016 qui confrontait Donald Trump et Hillary Clinton. Un document précieux, nommé aux César, et parviendra à un score intéressant au box-office.
En 2020, le cinéaste voit sortir sa deuxième fiction de cinéma, Sous les étoiles de Paris. Cet essai souffre de la crise du coronavirus. La sortie est différée en raison du grand confinement. Malheureusement, la production avec Catherine Frot sort moins de deux jours en octobre 2020, la veille d’une nouvelle fermeture des salles de cinéma et du deuxième confinement. Le drame, mettant en scène une sans-abri et le fils égaré d’une sans-papier, dans une capitale vagabonde, reprend la thématique et certaines ficelles esthétiques du documentaire Au bord du monde, sans en retrouver le succès, lors que les salles rouvrent, en mai 2021. Cette histoire à mi-chemin entre la fiction et le cinéma vérité échoue sous les 60 000 spectateurs.
La même année, en 2021, Claus Drexel propose Au cœur du bois, une investigation humaine sur les prostituées du Bois de Boulogne, élargissant le regard sociologique du cinéaste sur l’exclusion et les marginaux dans nos sociétés contemporaines. Une nouvelle réussite qui remporte de nombreux prix en festival.
© Photo de Sylvain Leser
