Note des spectateurs :

Helmut Berger, gloire éphémère du grand écran, mais icone qui a su traverser les époques grâce à une poignée de films en costume, est mort. Quarante-sept ans après son mentor Luchino Visconti.

Cet acteur autrichien connaîtra la gloire chez Luchino Visconti qui le dirige dans quelques-unes de ses plus grandes œuvres, Les Damnés (1969) et Ludwig ou le crépuscule des dieux (1972). L’acteur devient l’expression d’un fantasme partagé avec plusieurs générations de cinéphiles.

Berger l’indomptable devient une figure de la décadence et de la perversion, devenant Dorian Gray pour Massimo Dallamano. Il apparaît chez Vittorio De Sica dans Le jardin des Finzi-Contini, et on le voit également chez Losey, dans Une anglaise romantique.

Helmut Berger, grandeur et décadence

Au décès de son mentor, Visconti, en 1976, sa carrière prend un tournant triste. Le prestige des cinéastes n’est plus. Il tourne dans des films d’exploitation signés Duccio Tessari, Jess Franco, Umberto Lenzi et Tinto Brass. Il cachetonne dans l’érotisme à la mode (Femmes, de Tana Kaleya) et accepte des rôles alimentaires dans des soaps américains (Dynastie)…

De par son glorieux passé, quelques auteurs font encore appel à lui pour la symbolique du personnage : Coppola pour Le Parrain 3 en 1990, Bonello pour Saint Laurent en 2014, et Albert Serra pour Liberté.

Helmut Berger, icone éternelle, décède le 18 mai 2023. Le Festival de Cannes bat alors son plein. L’heure du divin a sonné.

Frédéric Mignard

Helmut Berger dans Ludwig le crépuscule des deux (Blu-ray allemand)

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