Note des spectateurs :

Premier jour France (16/06/2021) : Sans un bruit 2 sur la pointe des pieds. 5ème set perd le match.

Une journée caniculaire, une révision des épreuves du bac (philo pour les terminales, français pour les premières) et un nombre incalculable de sorties (16 au total)… Peu de gagnants pour cette journée du 16 juin 2021.

  1. Sans un bruit 2 réalise 22 249 entrées dans 583 cinémas, auxquelles on ajoutera 30 340 spectateurs pour les avant-premières. Le carton à 100 millions de dollars aux USA devra encore attendre avant de conquérir pleinement la France.
  2. Le film d’épouvante américain est suivi par le remake du Convoyeur par Guy Ritchie. Jason Statham dans Un homme en colère transporte 13 944 amateurs (+ 5 518 en avant-première). Au vu de sa combinaison réduite de 395 cinémas, ce n’est pas si mal.
  3. Les 2 Alfred est l’autre beau gagnant de la journée avec 12 341 entrées sur 360 sites.

Ces 3 films alignent des moyennes respectives de 38, 35 et 34… Très loin de la concurrence.

Parmi les échecs patents du jour, 5ème set de Quentin Reynaud, avec Alex Lutz, faisait salle vide : 2 868 entrées dans un circuit trop large de 226 salles (+ 1 731 en avant-première). C’est catastrophique. Qui peut imaginer une telle production à 20 000 entrées à l’issue de sa première semaine ? Un cauchemar homérique pour Lutz qui sort du succès du faux biopic Guy. Le film étant apprécié par le public, il lui faut au plus vite faire écho auprès d’une audience beaucoup plus large. Pour le distributeur, Apollo Films, c’est aussi une question de survie.

Si Balasko dans Un tour chez ma fille fatigue (13 936 entrées dans 632 cinémas, malgré le soutien de son distributeur, Pathé), La nuée indiffère : 2 594 entrées dans 146 cinémas, c’est la 6e meilleure moyenne des nouveautés. Mais 18 par écran, cela ne laisse rien augurer de bon.

Cette semaine de compétitions de football et de chaleur intense aura-t-elle raison de toutes ces sorties ? Nul ne le sait, mais le relâchement sanitaire en extérieur, la fin du couvre-feu et le nombre croissant de vaccinés devraient permettre au cinéma de retrouver de la vigueur. C’est tout ce que l’on souhaite aux exploitants plus que méritants après ces mois de fermeture, et aux distributeurs qui ont fait un travail d’adaptation remarquable.

Frédéric Mignard