Note des spectateurs :

Peu de performances cette semaine, sinon quelques continuations très convenables, mais toutefois, Hollywood salue le démarrage concluant de l’adaptation de l’oeuvre de Alvin Schwartz, Scary Stories, plus gros démarrage de l’été pour une production horrifique.

Hobbs & Shaw font moins d’étincelles que prévu

Déjà en tête de gondole lors de son démarrage la semaine passée, où il avait malgré tout déçu, le film dérivé de la saga Fast & Furious subit une sèche baisse de son audience de 58%, avec 25M$ de recettes pour cette fin de deuxième semaine d’exploitation, pour un total de 108 millions sur son sol. C’est une déception, pour ce film hypertrophié qui a coûté la bagatelle de 200 millions de billets verts. A l’international, le long-métrage a rapporté plus de 224 millions, une belle compensation alors que ses résultats ne comprennent pas les recettes chinoises.

Portrait de Vanessa Kirby dans Hobbs & Shaw
Copyrights 2019 Universal Pictures

Une nouveauté parvient à se placer en deuxième position. Scary Stories , le film d’horreur produit par Guillermo Del Toro, tire son épingle du jeu avec une vingtaine de millions de dollars pour son démarrage. Un très joli score qui le place juste devant l’increvable nouvelle version du Roi Lion, qui, fort de ses 20 millions de dollars nouvellement empochés en cette fin de semaine, culmine désormais à 473M$ sur son sol.

Scary Stories, plus gros démarrage horrifique de l’été

Pour Scary Stories, il s’agit du 2e meilleur démarrage historique de la société CBS Films, juste après celui de La Dame en noir. Celle-ci, en difficulté dans sa division cinéma (il s’agit de leur avant-dernière sortie salle avant liquidation de la branche) avait envisagé la VOD en exclusivité, avant de finalement tenter le grand écran en orientant la promo sur le public latin et en particulier celui des adolescentes. Banco.

Austin Zajur dans Scary Stories
Photo credit: George Kraychyk © Metropolitan Film Export – CBS Films – E One Entertainment

Avec 20, 8M$ en trois jours, Scary Stories parvient de surcroît à réaliser le meilleur démarrage de toute la saison estivale pour un film d’horreur, devant Annabelle 3 -un blockbuster dans le genre -, ou encore Us, Child’s play, et Crawl ! La production CBS / eOne Entertainment réalise un exploit d’autant plus formidable qu’elle était en compétition avec Dora l’exploratrice, qui visait une cible semblable. Mais l’héroïne de télé n’a pas totalement su parler à une audience déstabilisée par son changement d’âge pour son passage sur le grand écran. Devenue trop ado pour les petites, voire trop jeune pour l’audience des années 2000 qui l’a vue émerger, Dora, production Nickelodeon / Paramount, avait finalement peu de marge pour accomplir un exploit. Toutefois, si ce week-end, elle débarquait dans plus de 3700 salles et n’a plus emplir sa besace que de 17 millions de billets verts, elle devrait pourtant parvenir à rentrer dans ses frais grâce à l’international. Mais quid de la franchise tant espérée par Paramount ?

Disney, roi incontesté du monde, tient Dora l’exploratrice à distance

Pour rappel Dora devait entrer en compétition avec un blockbuster au succès royal qui l’a laissé à terre : Le Roi Lion 2.0. On évoque ici le deuxième plus gros succès de l’année, dans le monde – pas en France où il est premier -, et aux Etats-Unis, démontrant l’impitoyable puissance du studio aux grandes oreilles, qui dévore tout sur son passage en cette année 2019, malgré un accueil mitigé à Wall Street de son équilibre financier semestriel. En effet, sur les 10 plus gros succès de l’année états-uniens, les six premiers sont des productions Disney (respectivement Avengers : Endgame, Le Roi Lion 2.0, Capitaine Marvel, Toy Story 4, Spider-Man : Far from home et Aladdin 2.0), que suivent modestement Us, John Wick 3, Dragons 3 et La vie secrète des animaux 2.

Mufasa et Simba
Crédits : The Walt Disney Company France

Dans le monde entier, le constat est aussi féroce : les six meneurs sont les mêmes longs-métrages précités et les seuls, hormis Toy Story 4, à avoir dépassé le milliard de dollars de recettes dans le monde. Mais cela ne saurait tarder pour le quatrième opus de la franchise de jouets : le métrage n’en est qu’à 10 petits millions. Les suivent la superproduction chinoise La Terre errante, Dragons 3, Pokémon : le film et Alita : Battle Angel.

Des nouveautés peu impressionnantes

leonardo diCaprio dans Once upon a time in Hollywood
Leonardo DiCaprio star in Columbia Pictures ÒOnce Upon a Time in Hollywood”

Tandis que Tarantino, avec son neuvième film chargé de vedettes Il était une fois à Hollywood, franchit pour la quatrième fois de sa carrière la barre des 100 millions de dollars de recette (après Pulp Fiction en 1994, Inglourious Basterds en 2009 et Django Unchained en 2013), deux nouveautés font irruption dans ce classement des plus grosses recettes de la semaine. The art of racing in the rain (Twentieth Century Fox), énième film canin attendu pour décembre dans nos salles, ingurgite 8 millions de dollars, quand Les baronnes – Melissa McCarthy, Tiffany Haddish et Elisabeth Moss font la loi à Hell’s Kitchen – en braque 5,5.

Warner Bros au plus mal

La déroute de ce cette comédie policière est embarrassante pour Warner qui n’a pas vraiment eu de chance en 2019, ne dépassant jamais les 150M$ et réalisant les pires démarrages de la carrière de Melissa McCarthy et de Tiffany Haddish, dont on n’aurait pu croire l’association prometteuse à l’écran. Il n’en fut rien pour le studio estampillé WB. Pokemon Pikachu établit la plus grosse recette annuelle du studio, avec 143M$, qui doit préparer désormais la sortie de la deuxième partie de Ça d’après Stephen King avec appréhension.

Jean-Paul de Harma

Affiche française des Baronnes, avec Melissa McCarthy
© Vertigo Entertainment, DC Entertainment, New Line Cinema, Bron Studios, Michael De Luca Productions, Warner Bros.