Vous avez aimez Dragons 3D et son petit Viking chétif mais inventif ? Vous détesterez sûrement Vic, le Viking.
Synopsis : Contrairement aux autres Vikings qui sont tous forts, courageux et braillards,
Vic est un garçon timide et réservé, voire légèrement trouillard. Il possède cependant une qualité unique : il est intelligent ! Il l’est même plus que tous ceux de son clan réunis…
Un jour, son village est attaqué par des pillards masqués qui emportent le
trésor le plus précieux qui soit : les enfants ! Seul Vic leur échappe. Son père, Halvar, décide alors de se lancer avec ses meilleurs guerriers à la poursuite des kidnappeurs. Contre la volonté de son père, Vic se glisse à bord de leur drakkar. Tous ignorent que le pirate Sven le Terrible est à leurs trousses…
Grâce aux idées géniales de Vic et à ses plans incroyables, les Vikings vont découvrir qu’un bon cerveau peut valoir autant que beaucoup de bras musclés et
montrer aux horribles pirates et voleurs d’enfants de quel bois ils se chauffent ! En
route pour l’aventure !
Critique : Un, deux, trois, quatre… Le nombre de professionnels à s’être glissé hors de la salle de projo de Vic le Viking était impressionnant. Pourtant, ils n’étaient pas très nombreux initialement à avoir tenter le coup de la nostalgie. Et le désir de nostalgie chez les critiques trentenaires était manifestement là. Vic, le petit Viking roux, frêle mais rusé comme un renard, avait amusé toute une génération de mômes dans les années 70 via une série animée allemande de 78 épisodes, adaptée de l’imaginaire du suédois Runer Jonsonn et sa série de bouquins pour les bambins, Vicke Viking.
Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Une version cinéma teutonne qui revient aux sources télévisuelles, filmée sans panache, comme un médiocre DTV privé de budget. On rechigne a y exposer le moindre talent, car cela aurait obligé la production à revoir les coûts à la hausse. Aussi, toute l’entreprise de reconstitution échoue dans le laid et l’insipide. Photos, décors, costumes… L’opulence de détails fait défaut à chaque plan et l’on peine à rentrer dans l’univers Viking.
Les personnages de leur côté ne sont guère mieux traités, en raison du jeu fragile du casting (horripilant doublage anglais, au passage). La barbe du père de Vic, le chef Halvar, a bien du mal à insuffler la moindre personnalité au personnage roublard et la tignasse rouquine du fiston échoue quand il s’agit de lui donner de l’espièglerie.
Aussi, dans le domaine du film pour enfants avec comme héros un jeune Viking ostracisé dans sa communauté, car plus sensible et malin qu’agressif et bourrin, on préfèrera revoir l’excellent Dragons 3D, qui derrière ses grands airs de blockbuster américain novateur empruntait énormément aux récits fondateurs de Runer Jonsonn.