Et si aujourd’hui la déviance pour un film d’horreur passait par le refus absolu d’originalité ? Timber Falls en deviendrait le survival le plus tordu de l’Histoire. Mais malheureusement pour nous, il n’en est que le plus inutile et le plus ennuyeux.
Synopsis : Sheryl et Mike partent en week-end en tête à tête à la montagne. Enchantés par la beauté du lieu, ils décident d’installer leur camp au bord d’un lac. Mais au lendemain de leur première nuit sur place, Sheryl a disparu. En parcourant la forêt à sa recherche, Mike est pris dans un piège à loup et s’évanouit sous la douleur. A son réveil, il ne tarde pas à découvrir que le couple a été enlevé par une famille de dégénérés qui va les obliger à procréer afin de leur donner un enfant. Le week-end romantique se transforme en descente aux enfers…
Critique : Un jeune couple en camping sauvage dans l’arrière-pays des Américains bouseux (le film a été essentiellement tourné en Roumanie pour des raisons de budget). Une famille de dégénérés qui possède sa propre définition du culte et de la transgression. Des scènes gore parcimonieuses… Tony Giglio (réalisateur de l’oublié Chaos avec Jason Statham) n’y va pas par quatre chemins pour poser son histoire et emprunte à, à peu près, tous les survivals, dans le moindre cliché du genre.
Malheureusement la famille de cul-terreux maudits qui séquestre nos deux rats des villes, ennuie plus qu’elle n’effraie tandis que le couple assailli ne bénéficie même pas du charisme de celui d’Eden lake, pour lequel notre empathie touchait au traumatisme.
Fauché (le film a coûté moins de 3M$) et malhabile, donc forcément ringard, l’inédit vidéo Timber Falls se regarde d’un œil très distant alors que sa jolie affiche promettait monts et vertiges.
Tony Giglio devra attendre 6 ans avant de se retrouver derrière une caméra.
Jaquette française de Timber Falls (2009) – © 2007 Tribal Films. LLC. All Rights Reserved. Edité en vidéo par © 2009 EuropaCorp Diffusion. All Rights Reserved.
Le test DVD & Blu-ray
Un film d’horreur qui n’a pas marqué l’histoire. Son éditeur n’en a donc proposé qu’un minimum sur la galette pour contenter les fans du genre.
Les suppléments 1 / 5
Seules quelques bandes-annonces de l’éditeur agrémentent cette édition quelque peu pingre.
Image 3.5 / 5
Tourné à la caméra numérique, Timber Falls bénéficie d’un transfert soigné et précis, s’approchant parfois du rendu de la haute définition. Le grain est léger lors des séquences sombres.
Son : 3 / 5
On évitera soigneusement le doublage français, sans aucune incarnation qui nous fait passer du B au Z en un tour de langue (même la piste VF 5.1 ne vaut pas tripette). La version originale (2.0 et 5.1) s’avère bien plus satisfaisante, mais elle manque de puissance et d’effets pour combler les cinéphages équipés d’un home-cinéma.
Disponible également en blu-ray.