Moi, moche et méchant 2 : la critique du film (2013)

Animation, Comédie | 1h39min
Note de la rédaction :
5/10
5
Moi moche et méchant de Chris Renaud, affiche france

  • Réalisateur : Pierre Coffin Chris Renaud
  • Date de sortie: 26 Juin 2013
  • Nationalité : Américain
  • Titre original : Despicable 2
  • Voix originales : Steve Carell, Kristen Wiig, Russell Brand, Benjmain Bratt, Steve Coogan, Miranda Cosgrove, Ken Jeong
  • Voix françaises : Gad Elmaleh, Audrey Lamy, Eric Cantona
  • Distributeur : Universal Pictures International France
  • Editeur vidéo : Universal Pictures France
  • Date de sortie du DVD : 26 octobre 2013
  • Box-office USA / monde : 368 065 385 $ / 970 766 005 $
  • Box-office France / Paris-Périphérie : 4 655 036 entrées / 890 254 entrées (sorties 799 entrées)
  • Budget : 76M$
Note des spectateurs :

L’esprit de surprise a fait pschitt et l’humour sardonique a disparu. Moi, moche et méchant 2 est le produit d’une franchise devenue standard. Néanmoins un triomphe au box-office.

Synopsis : Ayant abandonné la super-criminalité et mis de côté ses activités funestes pour se consacrer à la paternité et élever Margo, Édith et Agnès, Gru, et avec lui, le Professeur Néfario et les Minions, doivent se trouver de nouvelles occupations. Alors qu’il commence à peine à s’adapter à sa nouvelle vie tranquille de père de famille, une organisation ultra secrète, menant une lutte acharnée contre le Mal à l’échelle planétaire, vient frapper à sa porte. Soudain, c’est à Gru, et à sa nouvelle coéquipière Lucy, que revient la responsabilité de résoudre une série de méfaits spectaculaires. Après tout, qui mieux que l’ex plus méchant méchant de tous les temps, pourrait attraper celui qui rivalise pour lui voler la place qu’il occupait encore récemment.
Rejoignant nos héros, on découvre : Floyd, le propriétaire du salon Eagle Postiche Club pour hommes et suspect numéro 1 du crime le plus abject jamais perpétré depuis le départ de Gru à la retraite ; Silas de Lamolefès, le super-espion à la tête de l’Agence Vigilance de Lynx, patron de Lucy, dont le nom de famille est une source inépuisable d’amusement pour les Minions ; Antonio, le si mielleux objet de l’affection naissante de Margo, et Eduardo Perez, le père d’Antonio, propriétaire du restaurant Salsa & Salsa et l’homme qui se cache peut-être derrière le masque d’El Macho, le plus impitoyable et, comme son nom l’indique, méchant macho que la terre ait jamais porté.

Moi moche et méchant 2 photo de Gru et des Minions

© 2013 Universal Studios

Critique : Succès surprise qui a permis à Universal de se faire une bonne réputation dans le domaine de l’animation, Despicable me mettait en scène un antihéros, le méchant Gru, et son armée de “Minions” hilarants. Judicieuse idée que d’avoir fait d’un personnage aussi mal intentionné le chouchou des enfants, bien aidé il est vrai par ses acolytes jaunes boudinés… En tout cas, ce fut commercialement un carton à 250.000.000$ outre-Atlantique et plus de 500M$ dans le monde. Les spectateurs un peu las de l’animation Bisounours et des animaux africains qui parlent, ont déserté les Pixar et Dreamworks pour un humour plus truculent ; ils se sont suspendus aux méfaits du diabolique Gru et à chacune de ses tentatives élaborées de mesquinerie scientifique pour conquérir le monde et détruire la Lune. En plus, rivalisant de fantaisie informatique, le film se mit illico dans la poche le public geek 2.0 qui a su trouver en ce premier volet la foi dans le renouveau de l’animation grand public.

Moi moche et méchant 2 photo de Gru

© 2013 Universal Studios

Moi, moche et bienveillant… Grrr

On se montrera moins exalté concernant l’inévitable second épisode. Désormais père adoptif de trois gamines et donc célibataire à caser, Gru n’est plus le Mal qui nous faisait tordre de rire, puisqu’il le combat pour les beaux yeux de ses petites poupées qu’il chérit plus que tout. Un retournement de situation inévitable qui se résumerait au seul mot “amour”. Gru aime et n’en finit pas d’aimer dans le deuxième volet, puisqu’en plus d’être un paternel attentionné, il est aussi un prétendant maladroit auprès d’un agent secret qui lui rend la pareille, sa coéquipière Lucy. Car oui, faute d’être le grand méchant « numero uno », il a fallu qu’il trouve un job dans l’espionnage. Avec Lucy, il forme un couple uni dans l’adversité pour désarmer le nouveau super-méchant de service aux grandes moustaches de Mexicain qui veut marquer l’histoire de ses grands projets de tyran. Les deux loustics sont les figures d’un pastiche de James Bond avec des nains “Minions” comme adjuvants. L’affiche du film n’annonce-t-elle pas, en accroche, « l’espion qui m’aimait » ?

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Moi, moche et méchant 2 déploie donc beaucoup de moyens, des effets spéciaux pétaradants pour une 3D tonitruante avec interventions intempestives de Minions qui, à la façon de Scrat dans L’âge de glace, ne cessent de remplir un peu plus les interstices du script. Une bonne chose, ils demeurent toujours “tronions”. C’est qu’on les transforme même en affreux zombies qui doivent se retourner contre leur maître et dévorer le monde à leurs pieds. Les enfants les adoreront. Pour eux, Moi, moche et méchant 2 remplit entièrement le cahier des charges : du spectaculaire, de l’humour pipi caca, de l’empathie envers les trois gamines à qui ils pourront s’identifier, de vrais effets relief (le film se termine avec une sacrée explosion volcanique qui en met plein la vue). Pour les plus grands, l’étincelle peine à réitérer les éclats de rire du premier chapitre.

Parodie gentillette de James Bond

 

Moi moche et méchant 2, cover et jaquette du DVD

© 2013 Universal Studios

Parodie totalement gentillette du film d’espionnage avec une grande variété de gadgets, Moi, moche et méchant 2 joue la carte de l’antihéros maladroit et naïf pour amuser la galerie et fidéliser les spectateurs, alors que l’épisode 1 reposait sur une fausse causticité qui allait jusqu’à composer le titre. Le résultat, assez fade, en deviendrait presque déplaisant : en deux épisodes, on a déjà la désagréable impression d’avoir fait le tour de cette saga burlesque en devenir. Malheureusement le troisième volet et le spin-off des Minions seraient qualitativement pires…
Bref, du niveau moyen d’un Megamind.

Box-office de Moi, moche et méchant 2

Avec 4 655 036 entrées, le sequel de Moi, moche et méchant est devenu le 3e plus gros succès de l’année 2013 en France, derrière La Reine des neiges et Le Hobbit : la désolation de Smaug. Une hausse considérable par rapport aux 3 008 069 entrées du premier film, succès surprise de la Toussaint 2010. Le troisième épisode, en 2017, fera encore mieux, réunissant pas moins de 5 637 548 spectateurs. Le plus gros cartons demeure celui du spin-off, Les Minions, avec 6 654 096 spectateurs, dont le succès phénoménal l’avait porté en 2e place annuelle.

Pour en revenir à Moi, moche et méchant 2, avec une combinaison monstre de 3 997 cinémas lors du week-end du 4 juillet, le film animé finira magnifiquement sa carrière à 368 065 385 $. Il restera 6 mois à l’affiche, devenant de loin le plus fructueux des films de la trilogie.

 

Frédéric Mignard

Sorties de la semaine du 26 juin 2013

Disponible en VOD

Moi moche et méchant de Chris Renaud, affiche france

© 2013 Universal Studios

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