Moi, la finance et le développement durable : la critique du film (2010)

Documentaire | 1h34min
Note de la rédaction :
6/10
6
Affiche de Moi, la finance et le développement durable, de Jocelyne Lemaire Darnaud

  • Réalisateur : Jocelyne Lemaire-Darnaud
  • Date de sortie: 29 Sep 2010
  • Année de production : 2010
  • Nationalité : Français
  • Titre original : Moi, la finance et le développement durable
  • Scénariste : Jocelyne Lemaire-Darnaud
  • Directeur de la photographie : Jocelyne Lemaire-Darnaud
  • Monteur : Jocelyne Lemaire-Darnaud
  • Compositeur : Florence Levasseur
  • Ingénieur du son : Eric Lesachet
  • Productrice Jocelyne Lemaire-Darnaud
  • Sociétés de production : Jocelinéaste
  • Distributeur : Jocelyne Lemaire-Darnaud
  • Editeur vidéo : Inédit
  • Date de sortie vidéo : Inédit
  • Box-office France / Paris-Périphérie : 1 444 entrées / 1 444 entrées
  • Budget : Inconnu
  • Classification : Tous publics
  • Formats : 1:85.1 / Couleur /DTS, Dolby Surround
  • Festivals et récompenses : Gindou Film Festival 2010 (France)
  • Illustrateur / Création graphique : © Cador. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Crédits : © Jocelinéaste 2010. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Attachée de presse : Florence Alexandre, Fanny Garancher, Alexandra Faussier (Agence La Piquante)
  • Tagline : Savez-vous où va vraiment votre épargne
Note des spectateurs :

Moi, la finance et le développement durable est un très bon documentaire décryptant, avec beaucoup de perspicacité, l’usage que font les banques de notre argent et par delà la notion de développement dit durable dont on estampille les produits financiers, par effet de mode.

Synopsis : Une ménagère de plus de cinquante ans, ayant récupéré son temps de cerveau disponible, interroge le monde de la Finance sur sa responsabilité face au développement durable.

Critique : Pour la réalisatrice Jocelyne Lemaire-Darnaud tout a commencé un jour par un appel de sa banque qui lui proposait de placer son argent sur un livret de développement durable. Toutefois, personne n’ayant pu la renseigner sur ce qui se cachait derrière ce produit financier, elle décida de partir à la découverte de l’envers du décor.

Se défaisant des travers dont se pare malheureusement souvent ce genre de documentaire, grandiloquence et dogmatisme, Jocelyne Lemaire Darnaud adopte un style résolument décomplexé et prend le parti de railler le monde de la finance. Dans Moi, la finance et le développement durable, la réalisatrice de Paroles de Bibs (2001), elle n’hésite d’ailleurs pas à se mettre en scène, comme ménagère ayant une tonne de linge à repasser, pour mieux nous fait part de ses interrogations et pose intelligemment en perspective ses réflexions et les très nombreuses interviews des différents acteurs impliqués dans l’univers bancaire.

Il s’agit tout d’abord pour elle de mettre définitivement un terme à l’idée, voire à l’illusion, que l’argent placé sur un compte y dort tranquillement. Elle s’appuie pour ce faire sur les témoignages d’ONG. Le spectateur est alors invité à s’interroger sur un tel usage de son argent pour financer de grands travaux et de l’éthique d’une construction d’une centrale nucléaire sur une zone sismique dans un pays de l’Est ou de l’édification d’un barrage au Moyen-Orient privant d’eau les populations situés en aval.

Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, la réalisatrice s’attache alors à étudier la constitution du livret LDD et d’une façon générale à décrypter, avec beaucoup de perspicacité, le sens et l’usage de la notion de développement dit durable dont on estampille, par trop souvent, les produits financiers, par effet de mode.

Au final, un très bon documentaire sur les mensonges ou les demi vérités du système bancaire. Certes, il n’apprendra certainement rien aux habitués de ce milieu mais sera d’un grand secours au commun des mortels, notamment grâce à la pédagogie dont fait preuve la réalisatrice en décryptant le langage parfois abscons de ce monde. Il aura le mérite d’insuffler un début de réflexion sur les placements financiers et les choix que tout à chacun peut faire au quotidien.

Jean-Christophe Malévialle

Box-office de Moi, la finance et le développement durable 

Contrairement à Parole de Bibs, son documentaire sur les ouvriers de Michelin à Clermont Ferrand, distribué 9 ans auparavant par Mars Films, Moi, la finance et le développement durable n’a pas eu le soutien d’un distributeur établi et son sujet politique a soulevé les boucliers (Figaro…).

Jocelyne Lemaire-Darnaud a entièrement produit et distribué son projet, via la société Jocelinéaste, qui depuis a été liquidée.

Ne bénéficiant pas de l’apport logistique des professionnels du cinéma pour trouver sa place en salle, la documentariste n’a pu bénéficier que d’un écran pour diffuser son long métrage, lors de la sortie en mars 2010. Aussi, son dernier projet n’a réalisé que 1 444 entrées après un démarrage parisien à 619 spectateurs. Un score insuffisant pour une artiste citoyenne engagée dont l’œuvre posait les bonnes questions sur un ton plutôt savoureux.

Jocelyne Lemaire Darnaud a pris des risques et s’est attaquée avec courage à une institution qui broie.

Le soutien de ses partenaires, comme Libération ou Amnesty International, n’a pas été suffisant. Et c’est vraiment dommage.

Directrice photo, productrice, documentariste engagée, Jocelyne Lemaire-Darnaud s’est depuis investie dans l’art sous le nom d’artiste de JiLDA. Entre deux films, l’art plastique lui servait d’exutoire. Désormais, elle en a fait son métier. Elle s’est trouvée dans la peinture abstraite et expose.

Frédéric Mignard

Sorties de la semaine du 29 septembre 2010

Affiche de Moi, la finance et le développement durable, de Jocelyne Lemaire Darnaud

Affiche de Moi, la finance et le développement durable, de Jocelyne Lemaire Darnaud.
Illustration & affiche : Cador. © Jocelinéaste 2010. Tous droits réservés / All rights reserved

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Affiche de Moi, la finance et le développement durable, de Jocelyne Lemaire Darnaud

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