Catherine la Tsarine nue a été exploitée en France dans quelques salles de province en 1987 et en VHS chez René Chateau Vidéo. Il s’agit du plus gros budget pour un film pornographique allemand.
Synopsis : Le premier film X d’un million de dollars. Une image grandiose des mœurs dissolus du Royaume des tsars. L’insatiabilité, la volupté ont dominé la vie de la Grande Catherine, qu’on appelait aussi “la putain de Saint-Pétersbourg”. Les assassinats, l’amour et la débauche ont forgé la vie extravagante et secrète de cette femme sur le trône des tsars. (René Chateau Vidéo)
Le film : Inspiré par les grandeurs de Caligula de Tinto Brass, Catherine la Tsarine nue met l’argent (le plus gros budget pour un X en Allemagne) et le 35 mm au service de l’histoire revisitée à la sauce pornographique, avec perruques, costumes et sexe à foison.
Le film allemand de 1983 est produit par Alois Brummer. Le nabab de la production et distribution teutonne qui s’est spécialisé dans le cinéma de quartier, avec des westerns spaghetti, des érotiques, des comédies sexy bavaroises, des kung-fu et des pinku, a mis beaucoup d’argent sur la table pour cette production tardive dans sa carrière, puisqu’il décède peu après en 1984, juste avant une autre épopée cochonne, Les orgies de Raspoutine, également disponible en VHS chez René Chateau.
Le budget est mis au profit de décor et de costumes luxueux et le scénario n’est pas à la traîne dans cette révision d’une histoire russe flamboyante de perversités et de délires obscènes.
Monté dans des versions plus ou moins hard et donc plus ou moins longues par un chef op allemand à la carrière de plusieurs décennies, Catherine la Tsarine nue sera la seule réalisation de Klaus König (sous le pseudo de Scott Hunt), avec une suite vidéo tournée dans la foulée en 1983 de ce même (Katharina und ihre wilden Hengste, Teil 2 – Katharina, die Sadozarin). Le cinéaste d’un film et demi poursuivra sa carrière à la télévision, et notamment s’occupera de la lumière de Derrick dans les années 90.
Dans le rôle principal de la tsarine nue trône l’actrice spécialisée Uschi Karnat en souveraine perverse. Elle avait notamment tourné avec Catherine Ringer dans Petits trous vierges à explorer d’Alain Payet, Un trou ça va, trois trous bonjour les dégâts et Der Frauenarzt vom Place Pigalle, devenu en France Jeunes Filles en chaleur à sodomiser, puisqu’au milieu des années 80, les dernières salles pornographiques, devenues clandestines, doivent vendre leurs programmes avec des titres outranciers pour attirer les messieurs si possible détraqués dans l’anonymat de leurs obscurités. Karnat tiendra le rôle féminin principal des Orgies de Raspoutine d’Ernst Hofbauer, peu après, en 1984.
Catherine la Tsarine nue a été distribué en salle exclusivement en province sous le titre de La Tsarine nue (visa 59011). Selon le CNC, le film serait sorti le 28 octobre 1987 dans une version érotique. A confirmer.
© René Chateau Vidéo