Humongous, la malédiction de l’île aux chiens : la critique du film (1984)

Slasher, Survival, Horreur | 1h30min (DVD), 1h34 (blu-ray)
Note de la rédaction :
4/10
4

Note des spectateurs :

Peu vu en dehors des adolescents munis d’un magnétoscope dans les années 80, Humongous est une curiosité pleine de clichés, qui peut déranger par moments. L’ensemble n’en demeure pas moins médiocre.

Humongous, Embassy vidéo (VHS France, archives CinéDweller)

© 1982 Embassy Pictures

Synopsis : Lors d’une promenade en bateau, un groupe de jeunes gens se retrouve pris dans une tempête. Obligés de quitter leur embarcation les adolescents vont alors trouver refuge sur l’île de Dog Island, un lieu coupé du monde et occupé seulement par une vieille femme et ses chiens. En recherchant l’habitation de cette dernière, ils vont découvrir que l’île est jonchée de cadavres d’animaux horriblement mutilés. La peur s’installe alors d’autant plus que les jeunes gens ressentent tout autour d’eux une étrange présence qui les guette. De toute évidence quelque chose rôde sur cette île, quelque chose qui rampe, qui hurle et qui a faim !

 

Crédits : Scorpion Releasing. All rights reserved

Critique : Vaguement sorti en province en 1984 sous le titre de La malédiction de l’île aux chiens, Humongous (énorme, donc en argot), doit surtout sa petite notoriété française à la VHS que les adolescents des années 80 ont pu découvrir chez Embassy. Titre volontaire vomitif aux réminiscence d’un récent Anthropophagous (les deux se passent d’ailleurs sur une île et évoque le destin d’un homme coupé de l’humanité), armé pour sa promotion d’une bande-annonce extrêmement puissante et effrayante qui, en son temps, foutait les pétoches, Humongous est donc à bien des égards plus une obscure oeuvre de VHS qu’une sortie salle qui aurait laissé son empreinte (quid de l’affiche cinéma française?).

Réalisé par Paul Lynch qui sortait du succès d’un autre slasher, Le bal de l’horreur (Prom Night), avec Jamie Lee Curtis, le film d’horreur exploite habilement les rouages de genres en vogue à l’époque, outre le slasher, on peut évoquer le sous-genre horrifique du survival, puisque des jeunes gens se retrouvent contraints de débarquer sur une île à la réputation notoire où vivent retranchée une femme, jadis violée (scène d’introduction très explicite et souvent coupée dans la version cinéma), avec son engeance démente et difforme, issue de sa tragédie personnelle.

Humongous de Paul Lynch (photo)

© 1982 Embassy Pictures

L’ambiance évoque à certains moments Massacre à la tronçonneuse, de par le parterre d’ossements humains qui jonchent l’île maudite, une scène clé emprunte aussi à Psychose d’Hitchcock, bref, on n’est plus à un cliché près.

Sans une musique souvent jazzy, totalement contradictoire avec l’ambiance souhaitée, le film gagnerait peut-être notre indulgence, mais Humongous,  souffre de sa piste musicale hors-propos, et surtout pâtit toujours d’une basse lumière et d’un contraste exécrable qui rend l’ensemble difficilement regardable que ce soit en VHS en son temps, ou en blu-ray aujourd’hui (chez CMV Laservision, piste à partir de laquelle la critique a été réalisée).

L’éditeur français Uncut Movies a par ailleurs sorti une édition DVD limitée à 1000 exemplaires. Attention, c’est une rareté et quelques scènes valent le détour mortel.

Frédéric Mignard  

 

Jaquette DVD Uncut Movies

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