En bonne compagnie : la critique du film (2023)

Drame | 1h33min
Note de la rédaction :
5/10
5
Affiche d'En Bonne Compagnie

  • Réalisateur : Sílvia Munt
  • Date de sortie: 18 Oct 2023
  • Année de production : 2023
  • Nationalité : Espagnol, Français
  • Titre original : Las buenas compañías
  • Titres alternatifs :
  • Acteurs : Alicia Falco, Elena Tarrats, Itziar Ituno,Ainhoa Santamaría, María Cerezuela, Nagore Cenizo, Iván Massagué, Heren de Lucas, Sara Barroeta, Nerea Elizalde
  • Scénaristes : Sílvia Munt, Jorge Gil Munárriz
  • D'après une oeuvre de :
  • Monteur : Bernat Aragonés
  • Directeur de la photographie : Gorka Gómez Andreu
  • Compositeur : Paula Olaz
  • Chef Maquilleur : Ainhoa Eskisabel
  • Chef décorateur : Llorenç Miquel
  • Ingénieurs du son : Andrea Sáenz Pereiro, Fabiola Ordoyo
  • Producteurs : Ander Sagardoy, Antonio Chavarrías, Xabier Berzosa, Fernando Larrondo, Mónica Lozano, Birgit Kemner, Philippe Gompel, Jokin Etxeberria
  • Producteurs exécutifs : Mónica Lozano, Alba Bosch Duran
  • Sociétés de production : Irusoin, Oberon Media, En la Frontera Película, Manny Films, La Fidèle Production.
  • Distributeur : Damned Distribution (France), Filmax (Espagne)
  • Editeur vidéo :
  • Date de sortie vidéo :
  • Budget :
  • Box-office France / Paris-Périphérie :
  • Box-office nord-américain / monde :
  • Classification : Tous publics
  • Formats : 1:66 : 1 / Couleur (DCP) / 5.1
  • Festivals : Festival de Málaga (2023., Human Rights Film Festival (2023), Festival international du Film de Biarritz (2023), Sant Jordi BCN Film Fest
  • Nominations :
  • Récompenses : Prix du Public au Human Rights Film Festival, Mention spéciale au Sant Jordi BCN Film Fest
  • Illustrateur/Création graphique : © Tous droits réservés / All rights reserved
  • Crédits : © Tous droits réservés / All rights reserved
  • Attachée de presse : Rachel Bouillon
  • Tagline : Pays Basque, été 1977, inspiré de faits réels
  • Recommandé Art et Essai par l'Afcae
Note des spectateurs :

Dans une Espagne tout juste libérée du joug franquiste, En bonne compagnie évoque le passage de l’adolescence à l’âge adulte d’une jeune fille empêtrée dans une multitude de questionnements restés sans réponses. Le film féministe, beau par son élan de solidarité, se perd dans des dédales de thèmes qui manquent de liant.

Synopsis : Pays basque, été 1977. Bea a 16 ans et rejoint le mouvement féministe qui traverse le pays. Engagée dans la lutte pour le droit à l’avortement, sa rencontre avec Miren, une jeune femme de bonne famille, fera de cet été une étape décisive de sa vie.

En bonne compagnie, première fiction en tant que cinéaste de l’actrice Sílvia Munt

Critique : En 1977, Franco est mort depuis deux ans. Les Espagnols prennent conscience qu’il est temps pour eux de conquérir toutes les libertés qui leur ont été confisquées pendant trente-six ans. Il est temps d’abolir les tabous, de revoir les relations intergénérationnelles et surtout de permettre aux femmes de disposer librement de leur corps. Un an auparavant, onze femmes habitant à Basauri, près de Bilbao en pays basque, ont connu la prison au chef d’accusation d’avoir pratiqué illégalement des avortements. Leur procès dure six ans et participe à la dépénalisation de l’avortement rendu licite en 1985 en Espagne, soit dix ans après la loi Veil en France. Un sujet qui n’est pas sans rappeler le chaleureux  Annie Colère ou l’organique L’événement, la force de conviction en moins.

Des thématiques riches mais trop nombreuses

Afin de peindre le portrait d’un pays pressé d’accéder à la modernité et d’oublier ses heures sombres, le récit s’engouffre dans une multitude de thèmes (l’émancipation des femmes, le rejet systématique des hommes, l’homosexualité féminine, la figure paternelle dévalorisée..) difficiles à relier entre eux et dont on cherche bien souvent la finalité, créant ainsi la confusion et diluant l’intérêt.

On apprécie cependant l’inépuisable solidarité qui baigne ces combats vigoureux, qu’il s’agisse de scènes de rue ou de moments plus intimes, même si la personnalité de quelques intervenantes aurait mérité d’être mise davantage en avant. Car c’est autour d’un trio tout aussi sympathique qu’ accaparant que s’articule l’intrigue. Béa (Alicia Falco) en est le personnage principal. C’est par elle qu’arrive le militantisme. Son entrée dans l’âge adulte coïncide avec le basculement de son pays vers de nouvelles aspirations. Elle aide sa mère (Itziar Ituno) employée de maison au service d’une famille aisée. Un jour que celle-ci doit s’absenter pour porter secours à sa sœur mal en point à la suite d’un avortement dangereux, Béa la remplace. Elle fait alors la connaissance de Miren (Elena Tarrats), une jolie jeune femme enceinte et bien seule au cœur de cette bourgeoise basque rétrograde, qui ne trouve sa raison de vivre qu’à travers la musique. Et puisqu’ici les hommes sont proscrits, c’est avec Miren que Béa vit sa première histoire d’amour, une histoire que peine à admettre sa mère, encore toute claquemurée dans des principes d’un autre âge.

Pourtant, son amour pour sa fille, son soutien sans failles aux droits des femmes la poussent à secourir sans hésitation celles qui sont dans la tourmente. Cette description de l’entraide venue d’une génération qui se bat pour ne pas transmettre à celles qui la suivent les contraintes qu’elle a elle-même trop longtemps subies, constitue le volet le plus abouti d’En bonne compagnie qui, malgré le jeu impeccable de ses comédiennes, manque de nuances et de spontanéité.

Claudine Levanneur

Mots clés :

L’avortement au cinéma , le cinéma lesbien, le cinéma LGBT, le cinéma espagnol

Les sorties de la semaine du 18 octobre 2023

Affiche d'En Bonne Compagnie

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