Bayala, la magie du dragon ne convoque pas l’art du beau, mais l’artifice du numérique, pour un résultat acidulé non dénué de charme. Les jeunes spectatrices apprécieront.
Synopsis : Quand la jeune Marween découvre un œuf de dragon, les elfes du royaume de Bayala lui révèlent qu’à sa naissance, le bébé dragon doit voir ses parents pour ne pas perdre sa magie. La princesse Surah et ses compagnons, vont les accompagner dans un voyage périlleux, pour retrouver les derniers dragons. Mais Ophira, la Reine des Elfes des Ombres, veut aussi s’emparer de la magie des dragons et menace leur voyage et l’avenir de Bayala.
Héroïne fantasy
Critique : Sorti en Allemagne, son pays d’origine, en octobre 2019, Bayala, la magie du dragon, a trouvé sans grand mal sa place sur les écrans français. Cette transposition des jeux Schleich, de par ses couleurs fluo, tendant vers un rose acidulé et des teintes arc-en-ciel harmonieuses, s’adresse évidemment à un public de petites filles de 5 à 9 ans. L’histoire « d’Heroïne fantasy » évoque volontairement l’univers de La reine des neiges, avec, parmi les protagonistes principales, deux sœurs partagées entre ombres et lumières, dans un royaume des Elfes, lui-même scindé de façon binaire par cette opposition.
Bayala, production européenne genrée au féminin
La fantaisie agrémentée d’un joli générique d’ouverture et de crédits de fin dynamisés par le titre pop enchanteur d’Under the Pink et de la chanteuse Malou (I will find you) s’approprie les codes des divertissements de contes de fées Disney (une méchante reine qui règne sur l’ombre comme la sorcière de La Belle au bois dormant), en particulier dans sa déclinaison des épisodes de la franchise Clochette. On y retrouve la figure du dragon, dont la quête entraîne les personnages dans une histoire où se mêlent humour et magie.
Avec ses moyens européens -, le film est allemand, et la France et le Luxembourg ont participé à la production-, Bayala peut paraître rudimentaire dans son animation des personnages humano-elfes. De même, la féerie des tonalités et les éléments aquatiques sembleront artificiels aux yeux des adultes, mais rien ne saurait être rédhibitoire pour les jeunes spectatrices qui apprécieront l’univers magique, peuplé de nombreux personnages périphériques attachants. Pour leurs yeux émerveillés, les adultes accompagnateurs peuvent se laisser tenter.
Critique de Frédéric Mignard
Sorties de la semaine du 5 février 2020