Wolfgang Petersen

Réalisateur, Scénariste, Producteur
das boot de wolgang petersen, affiche américaine

Personal Info

  • Nationalité : Allemand
  • Date de naissance : 14 mars 1941 à Emden (Allemagne)
  • Date de décès : 12 août 2022, à l'âge de 81 ans, à Los Angeles (Etats-Unis)
  • Crédits visuel : Affiche australienne - Crédits : Gary Meyer

Biographie

Note des spectateurs :

Box-office

Tous les films de Wolfgang Petersen sortis en France.

  1. Troie 2 774 740
  2. Alerte ! 1 596 239
  3. En pleine tempête 1 403 086
  4. Dans la ligne de mire 955 164
  5. Air Force One 941 216
  6. Le bateau 928 153
  7. L’histoire sans fin 739 766
  8. Poséidon 625 868
  9. Enemy 530 956
  10. Troubles 180 000*
  11. La conséquence 44 216**
  12. L’échiquier de la passion 20 337**
  13. L’amour fou 3 234***

*Chiffres France approximatifs

** Chiffres parisiens définitifs

*** Chiffres parisiens définitifs, téléfilm tourné en 1976, sorti en catimini dans les cinémas de Paris durant une seule semaine en 1986

Wolfgang Petersen, réalisateur de L’histoire sans fin et Das Boot est décédé à l’âge de 81 ans.

Réalisateur, producteur et scénariste allemand, Wolfgang Petersen débute sa carrière à la télévision allemande où il tourne des courts-métrages, des téléfilms et même un documentaire au cours des années 60.

Un réalisateur allemand venu de la télévision

Durant les années 70, il participe au renouveau du cinéma allemand avec Einer von uns beiden (1974) et surtout La conséquence (1977) qui traite du thème de l’homosexualité. Pendant cette période, il tourne beaucoup pour la télévision, notamment des épisodes de la série Tatort dont l’un d’eux, de 1976, sortira au cinéma en France en 1986, pour profiter de l’engouement autour de l’actrice Nastassia Kinski (L’amour fou, resté une seule semaine à l’affiche). Après le bel écho reçu par La conséquence, il réalise un thriller passionnant intitulé L’échiquier de la passion (1978). Initialement tourné pour la télévision, le métrage a été exploité en salles, y compris en France.

Affiche de La conséquence de Wolfgang Petersen

Design © Pessin

La révélation du Bateau et de L’histoire sans fin

Si la carrière de Wolfgang Petersen reste encore largement ignorée, sa vie change avec Le bateau – Das Boot (1981), film de sous-marin de trois heures qui rencontre un très large succès, bien au-delà des frontières allemandes. Même en France, le film parvient à glaner plus de 900 000 spectateurs dans une version raccourcie diffusée en salles en janvier 1982.

Ce triomphe permet à Wolfgang Petersen d’être embauché par la firme germanique Constantin Films pour mettre en boîte un grand film fantastique nommé L’histoire sans fin (1984). Le film est une féérie qui se vend dans le monde entier et devient culte pour toute une génération qui l’a découvert à l’époque. Il ouvre les portes de Hollywood à Petersen qui fait ses bagages et va désormais tourner quasiment exclusivement pour l’industrie américaine.

Passeport pour Hollywood

En 1985, il retrouve la science-fiction pour le Enemy qui est plutôt réussi dans son message de concorde entre les peuples. Toutefois, le long-métrage au budget conséquent se vautre au box-office un peu partout. En France, ils ne furent que 530 956 fans de SF à faire le déplacement.

Cet échec cinglant l’éloigne des plateaux pendant plus de cinq ans. Pour revenir, il est contraint d’accepter de tourner le thriller Troubles (1991) avec Tom Berenger, Bob Hoskins et Greta Scacchi. C’est un nouvel échec commercial avec seulement 102 903 entrées en France.

Le temps des succès

La carrière américaine de Wolfgang Petersen va vraiment prendre son envol en 1993 avec Dans la ligne de mire, thriller interprété par Clint Eastwood qui est une bonne affaire grâce à de bonnes recettes américaines et un impact international non négligeable. Petersen y conforte sa position de bon réalisateur dans le domaine de l’action.

Cela lui permet d’enchaîner avec Alerte ! (1995) avec Dustin Hoffman, Rene Russo et Morgan Freeman. Ce film catastrophe sur fond de pandémie mondiale s’inscrit dans le renouveau du genre catastrophe des années 90. Le long-métrage est un petit succès aux Etats-Unis, mais se rattrape surtout à l’international dont la France qui lui offre un beau score à plus de 1,5 million d’entrées.

Après avoir secouru le président des Etats-Unis dans le film avec Eastwood, Petersen offre l’occasion au président d’être le héros du film Air Force One (1997). Harrison Ford est alors au sommet de sa popularité et le thème, très américain, parle au public local qui en fait un gros succès (le quatrième plus gros carton de l’année 1997 aux USA). Logiquement, le public français reste davantage en retrait avec tout de même 941 216 fans de voltige aérienne dans les salles.

affiche française du film The perfect storm, en pleine tempete

Copyrights : Warner Bros Entertainment, Inc

Après ce gros carton, Wolfgang Petersen continue dans le domaine du film catastrophe avec En pleine tempête (2000), mais il y ajoute une dimension sociale bien venue. Le film, qui a coûté très cher à cause de nombreux effets numériques, est un beau succès aux Etats-Unis, mais est un peu en retrait  en France où il attire tout de même 1 403 086 marins.

Après le triomphe rencontré par Gladiator de Ridley Scott (2000), les producteurs américains tentent de réactiver la mode du péplum et Wolfgang Petersen tourne ainsi Troie (2004), avec Brad Pitt. Le budget est colossal et ne parvient pas à être remboursé sur le seul territoire nord-américain. L’affaire sera quand même bénéficiaire grâce à l’international. En France, le long-métrage mythologique attire 2 774 740 spectateurs, ce qui en fait le plus gros succès du réalisateur sur notre territoire, confirmant au passage la cote de popularité de Brad Pitt.

L’échec et la semi-retraite

Par contre, Poséidon (2006), remake d’un classique des années 70, boit la tasse partout où il est diffusé. En France, le long-métrage est vu par 628 671 amoureux de catastrophes maritimes. Il s’agit d’un véritable accident industriel qui a coûté très cher à la Warner et à la compagnie Radiant Productions gérée par Petersen lui-même.

Wolfgang Petersen semble alors prendre sa retraite en restant éloigné des plateaux durant dix ans. Il est pourtant revenu en 2016 là où on ne l’attendait plus : en Allemagne. Il a signé Braquage à l’allemande (2016), remake d’un de ses téléfilms des années 70. Le film n’est sorti que dans les territoires germaniques et quelques marchés émergents.

Décédé le 12 août 2022 à l’âge de 81 ans, Wolfgang Petersen laisse derrière lui une oeuvre d’artisan de superproductions efficaces, appréciée pour son incroyable  efficacité.

Virgile Dumez

Dans la ligne de mire, affiche hd

© 1993 Columbia Pictures Industries Inc. Tous droits réservés.

Les célébrités disparues en 2022

Filmographie :

Réalisateur (longs-métrages exploités au cinéma uniquement) :

  • 1974 : Einer von uns beiden
  • 1977 : La Conséquence (Die Konsequenz)
  • 1978 : L’Échiquier de la passion (Schwarz und weiß wie Tage und Nächte) téléfilm diffusé en salles
  • 1981 : Le bateau (Das Boot)
  • 1984 : L’Histoire sans fin (Die unendliche Geschichte)
  • 1985 : Enemy (Enemy Mine)
  • 1986 : L’amour fou (Reifezeugnis)
  • 1991 : Troubles (Shattered)
  • 1993 : Dans la ligne de mire (In the Line of Fire)
  • 1995 : Alerte ! (Outbreak)
  • 1997 : Air Force One
  • 2000 : En pleine tempête (The Perfect Storm)
  • 2004 : Troie (Troy)
  • 2006 : Poséidon (Poseidon)
  • 2016 : Braquage à l’allemande (Vier gegen die Bank)
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