Acteur, humoriste, scénariste et réalisateur français, Smaïn est né en Algérie de parents inconnus. Sa famille d’accueil étant en France, il la rejoint en 1960. Rapidement, Smaïn s’oriente vers une carrière d’humoriste, ce qui n’est pas gagné au vu de ses origines très modestes.
L’ascension des années 80
Il parvient toutefois à percer dans le milieu du café-concert au début des années 80. C’est notamment grâce au Petit théâtre de Bouvard qu’il acquiert une visibilité auprès du grand public. Smaïn devient alors le symbole d’une France multiculturelle et qui commence à peine à s’ouvrir à des enfants issus de l’immigration. Il est aussi reconnu comme étant l’un des premiers comiques maghrébins à séduire le public français.
Parallèlement, il multiplie les petits rôles dans Te marre pas … c’est pour rire ! (Besnard, 1982), Le grand frère (Girod, 1982), Femmes de personne (Frank, 1984), La smala (Hubert, 1984). Ensuite, il est embarqué par les futurs Inconnus dans l’aventure de Le téléphone sonne toujours deux fois (Vergne, 1985). On le voit encore dans Les frères Pétard (Palud, 1986).
Alors qu’il commence à percer dans le monde du one-man show, Smaïn connaît un premier beau succès personnel avec la comédie L’œil au beur(re) noir (Meynard, 1987) qui reçoit en plus le César du meilleur premier film l’année suivante.
Vedette des années 90
Durant les années 90, le comique se consacre essentiellement à la scène, même si on le voit sur grand écran face à Pierre Richard dans On peut toujours rêver (Richard, 1991) et surtout la comédie Les 2 papas et la maman (1996) qu’il coréalise avec Jean-Marc Longval et qui dépasse le million d’entrées. La même année, il joue dans le très sérieux Trois vies et une seule mort (Ruiz, 1996), avant de revenir à la comédie avec Bingo ! (Illouz, 1998) et Charité biz’ness (Barthes, Jamin, 1998). Il enchaîne alors les films médiocres dont la nouvelle version peu crédible du Schpountz (Oury, 1999).
Un ensemble plus contrasté depuis les années 2000
Au cours des années 2000, Smaïn se consacre essentiellement à la mise en scène de théâtre et joue fréquemment pour la télévision. Le cinéma ne semble plus l’intéresser. La décennie suivante n’est guère plus florissante sur le grand écran à part dans Le sac de farine (Leclere, 2012), Un p’tit gars de Ménilmontant (Minier, 2013), Certifiée Halal (Zemmouri, 2014). Plus récemment, il a intégré le casting de Placés (Chikhaoui, 2022) et du Médecin imaginaire (Hamidi, 2022).