Réalisateur, scénariste et producteur italien, Silvio Amadio est né en 1926 à Frascati, dans le Latium, en Italie. Après avoir commencé des études de droit, le jeune homme finit par faire la connaissance du comédien Massimo Girotti qui l’invite à venir travailler dans le cinéma. Il le recommande notamment à Luchino Visconti qui lui permet d’entrer au Centro Sperimentale di Cinematografia où il suit des cours en auditeur libre.
Un assistant apprécié
Toutefois, sa véritable formation intervient à partir de 1953 lorsqu’il devient assistant durant une dizaine d’années sur une palanquée de films signés Raffaello Matarazzo, parmi lesquels Le navire des filles perdues (1953), L’esclave du péché (1954) et La femme aux deux visages (1955). Pourtant, Silvio Amadio passe à la vitesse supérieure en devenant son propre maître à bord sur le film de guerre Les loups dans l’abîme (1959) qui est sélectionné au Festival de Berlin et qui reçoit un bon accueil de la critique.
Pourtant, très rapidement, Silvio Amadio se laisse glisser vers le cinéma populaire et il signe un faiblard péplum intitulé Thésée et le Minotaure (1960) et plusieurs films d’aventures sans grand intérêt. Dès lors, il suit les modes du moment et livre ainsi un western intitulé Pour mille dollars par jour (1966).
Silvio Amadio, à la recherche du plaisir du bis
Au début des années 70, Silvio Amadio devient son propre producteur en créant la société Domizia Film. Pour elle, il rencontre le succès avec le sympathique giallo A la recherche du plaisir (1972). Aussitôt, il enchaîne avec le raté Le sourire de la hyène (1972) et change immédiatement de braquet en signant plusieurs comédies polissonnes qui sont alors en vogue. Parmi elles, on peut citer Comment faire cocu les maris jaloux (1972), Il medico… la studentessa (1976). De temps à autre, il est revenu à un cinéma plus sérieux, mais toujours emprunt d’un fort érotisme comme Si douce, si perverse (1975).
Silvio Amadio termine sa carrière cinéma avec le polar Un flingue pour un flic (1981) qui est un échec commercial. L’homme change totalement d’orientation en quittant le monde du cinéma puisqu’il a finalement consacré ses dernières années à des études de théologie.
Silvio Amadio décède en 1995 à l’âge de 69 ans et restera comme un artisan besogneux du bis italien.