Sabrina Siani est une actrice italienne, égérie d’un cinéma bis rital en déclin dans les années 80, présente dans le pire du pire.
Mannequin dès l’adolescence, Sabrina Siani flirte très vite avec le cinéma, à une époque où l’Italie vit de productions ultrapopulaires, souvent déshabillée.
Sabrina Siani est connue pour avoir joué le rôle principal d’un nanar Eurociné parmi les pires de son époque, Mondo Cannibale de Jesus Franco. On la croise peu après dans un autre avatar de ce sous-genre à la sauce Eurociné, Terreur cannibale d’Alain Thierry.
Parallèlement, en Italie, Sabrina Siani est contrainte d’enchaîner des films d’une rare nullité chez des cinéastes culte comme Joe d’Amato (Ator le conquérant, 2020 Texas Gladiators), Lucio Fulci (Conquest), Francesco Prosperi (Le retour du Barbare), ou Michele-Massimo Tarantini (La zézette plaît aux marins, Sangraal), Antonio Margheriti (Les aventuriers du Cobra d’or), Umberto Lenzi (La fille de la jungle).
Sa chevelure blonde offrait un exotisme anachronique dans des films post-apocalyptiques, d’heroic fantasy ou d’aventures en terre sauvage.
Malheureusement pour Sabrina Siani, ces rôles bien que très importants à l’écran, se résument à la fin d’une époque, à une plongée désespérée dans les méandres du nul. On la retrouvera ainsi en 1987 dans Black Cobra de Stelvio Massi, qui démontre son impossible extraction des marais du cinéma bis dans lesquels elle aura pataugée pendant toute sa carrière, entre 1979 et 1989.
Finalement, son seul long métrage ambitieux sera Le bon roi Dagobert de Dino Risi, avec Coluche, Michel Serrault, et Ugo Tognazzi, un naufrage cinématographique dans laquelle personne ne la remarqua.
Sabrina Siani abandonne le cinéma à l’âge de 26 ans. Son manque d’expression à l’écran dans des films tout aussi inexpressifs a été un frein considérable à ses ambitions de starlettes.
Fin du jeu.
Affiche cinéma originale de Sangraal Illutsrateur © Enzo Sciotti. Distributeur : Metropolitan FilmExport.