Formée à la Femis, Noémie Lvovsky mène depuis 1989 une carrière de réalisatrice, scénariste et actrice.
Si en tant que scénariste elle a collaboré avec Arnaud Desplechin (La Sentinelle, 1992), Philippe Garrel (Le Cœur fantôme, 1996), Yolande Zauberman (Clubbed to Death, 1996) et surtout Valeria Bruni Tedeschi (cinq films dont Un château en Italie, 2013), elle a aussi écrit le récit de ses propres films.
Les plus réussis sont La Vie ne me fait pas peur (son deuxième long métrage, 1999), Les Sentiments (2003), nommé au César du meilleur film ; et surtout Camille redouble (2012), triomphalement accueilli à la Quinzaine des Réalisateurs. Cette fantaisie mélancolique sur une femme revivant son passé la voit nommée aux César dans quatre catégorie (film, réalisation, scénario et actrice).
Car Noémie Lvovsky est aussi l’une des interprètes les plus attachantes du cinéma français, qui cumule les nominations au César de la meilleure actrice dans un second rôle, de Ma femme est une actrice (2001) d’Yvan Attal à La Belle saison (2015) de Catherine Corsini, en passant par Backstage (2005) d’Emmanuelle Bercot et Actrices (2007) de Valeria Bruni Tedeschi. Elle est particulièrement savoureuse en mère de famille dans Les Beaux gosses (2009) de Riad Sattouf, et en maquerelle dans L’Apollonide (Souvenirs de la maison close) de Bertrand Bonello, en 2011.
Infirmière scolaire dans 17 filles (2011) de Delphine et Muriel Coulin, pleureuse dans Adieu Berthe (2012) de Bruno Podalydès, commissaire d’exposition dans D’après une histoire vraie (2017) de Roman Polanski, Noémie Lvovsky est également admirable pour Tonie Marshall, Claude Berri, Pascal Thomas, Benoit Jacquot ou Félix Moati.
.
