Acteur, réalisateur, scénariste et metteur en scène de théâtre tchécoslovaque, Miroslav Machácek est né en 1922 à Nymburk en Tchécoslovaquie. Après la Seconde Guerre mondiale, il peut enfin étudier le théâtre au Conservatoire national de Prague. A la fin de la décennie 40, il obtient son diplôme et se produit sur de nombreuses scènes tchèques et praguoises. Pourtant, le comédien est rapidement mis à l’écart par le régime communiste pour activité séditieuse. Il doit donc se résigner à accepter des emplois pour des scènes provinciales dès 1952. Toutefois, cela ne l’empêche pas de devenir metteur en scène, puis directeur de théâtre durant les années 50, toujours en province.
Finalement, le comédien revient dans les bonnes grâces du régime et s’installe enfin à Prague où son activité théâtrale est toujours aussi intense. A la même époque, on commence aussi à le voir au cinéma, notamment dans le rôle du prêtre Probus dans Le piège du diable (Frantisek Vlácil, 1962) où il fait preuve d’un sacré charisme à l’écran. Par la suite, on le retrouve à l’affiche de La mort s’appelle Engelchen (Ján Kadár, Elmar Klos, 1963) et surtout le film de SF Ikarie XB 1 (Jindrich Polák, 1963). Il est encore formidable dans L’accusé (Ján Kadár, Elmar Klos, 1964), Cinq millions de témoins (Eva Sadková, 1965), L’égarement (Antonín Mása, 1966) ou encore La vallée des abeilles (Frantisek Vlácil, 1968).
Toutefois, son attitude rebelle envers le régime l’amène à abandonner petit à petit ses fonctions prestigieuses pour n’être plus qu’acteur. Désormais, il se consacre essentiellement au théâtre, même si on le revoit dans Le cas de l’apprenti bourreau (Pavel Jurácek, 1970), Lásky mezi kapkami deste (Karel Kachyna, 1980), La Ballade de Mamelouk (Abdelhafidh Bouassida, 1982), Dobrí holubi se vracejí (Dusan Klein, 1989) et de nombreux autres titres qui n’ont jamais été diffusés en France.
Au cours des années 80, il livre également plusieurs travaux pour la télévision, notamment plusieurs téléfilms qu’il réalise. Durant les dernières années de sa vie, il a lutté contre un cancer qui l’a emporté en 1991 à l’âge de 68 ans. Il reste un grand nom du théâtre tchécoslovaque.