Réalisateur et producteur américain d’origine allemande, Mike Nichols est issu d’une famille juive qui a fui le nazisme. Une fois aux Etats-Unis, il s’oriente rapidement vers le cabaret où il fonde un duo comique très apprécié avec Elaine May (future cinéaste d’Ishtar). Après leur séparation en 1961, il préfère opter pour la mise en scène à Broadway.
En 1966, il entre au cinéma en tant que réalisateur de Qui a peur de Virginia Woolf ? avec le couple Taylor-Burton. Son heure arrive dès son deuxième film qui s’intitule Le lauréat (1967). Le long-métrage triomphe et révèle Dustin Hoffman. Nichols obtient dès ce deuxième essai l’Oscar du meilleur réalisateur.
La suite est plus compliquée avec un Catch 22 (1970) pas totalement convaincant. Il s’améliore un peu avec Ce plaisir qu’on dit charnel (1971), mais rate Le jour du dauphin (1973). Après La bonne fortune (1975), autre échec, il semble abandonner la réalisation.
On le retrouve finalement en 1983 avec Le mystère Silkwood (1983) qui relance totalement sa carrière. Puis, il enchaîne avec La brûlure (1986), pas passionnant, mais surtout avec les séduisants Biloxi Blues et Working Girl, tous deux de 1988.
Il réussit encore Bons baisers d’Hollywood (1990), Wolf (1994) et dans une moindre mesure A propos d’Henry (1991), mais la suite de sa carrière ne sera que déception. On passera vite sur The Birdcage (1996), version US de La cage aux folles, ou encore sur Primary Colors (1998) sur Bill Clinton. Que dire enfin de Closer, entre adultes consentants (2004), vendu comme sulfureux alors qu’il s’agit avant tout d’un pétard mouillé ?
Crédit affiche : © 1988 Rastar Pictures – Universal Pictures. Tous droits réservés.