Acteur philippin, Mario Montenegro (de son vrai nom Roger Collin Macalalag) est né en 1928 à Pagsanjan dans l’île de Laguna aux Philippines. Il débute par des études aux Beaux-Arts lorsque le Japon envahit les Philippines durant la Seconde Guerre mondiale.
Un héros de la Seconde Guerre mondiale…
Le jeune homme n’a que 14 ans lorsqu’il rejoint la résistance philippine à l’envahisseur japonais au sein d’une unité de guérilla célèbre aux Philippines. Ses faits d’armes lui ont valu de nombreuses médailles militaires alors qu’il n’avait pas encore 16 ans.
Une fois revenu à la vie civile, Mario Montenegro est devenu une figure centrale de la résistance et on lui propose de rejouer ce rôle au cinéma dès 1949. C’est toutefois en 1950 qu’il devient une vraie star du cinéma philippin avec Apat na alas (Manuel Conde, 1950).
… devenu un héros de cinéma
Dans les années 50, il devient ainsi l’un des acteurs les plus connus du studio LVN Pictures, spécialisé dans les drames en costumes et les films d’action. Ainsi, il devient une star populaire dans son pays, sans que ses films ne parviennent en France. Parmi ses grands rôles historiques, on peut citer Lapu-Lapu (Lamberto V. Avellana, 1955) où il interprète le rôle-titre. Il a œuvré à raison d’une dizaine de films par an jusque dans les années 70.
Toutefois, désormais vieillissant, Mario Montenegro voit sa carrière décliner en même temps que le cinéma populaire philippin au début des années 70. Il est pourtant choisi par Mike De Leon pour jouer le père paralytique du héros dans Les rites de mai (Itim) en 1976. Un contre-emploi total pour celui qui a incarné la vigueur et la force durant des décennies. Il joue encore dans Pieta (Carlo J. Caparas, 1983), Miguelito : Batang rebelde (Lino Brocka, 1985), Agaw armas (Manuel ‘Fyke’ Cinco, 1986) et Pasan ko ang daigdig (Lino Brocka, 1987).
En 1988, il est foudroyé par une crise cardiaque qui l’emporte à l’âge de 60 ans. S’il fut une grande star du cinéma philippin, peu de ses films ont été conservés.