Née en 1948 d’un père hispano-irlandais et d’une mère anglaise, à Rio de Janeiro, Jennifer O’Neill grandit aux Etats-Unis où ses parents s’établissent peu de temps après sa naissance.
Sa classe et sa prestance l’incitent au mannequinat, dès l’âge de 15 ans. Elle devient modèle pour Jerry Schatzberg, Richard Avedon et Irwing Penn. Elle fait la couverture de Vogue Magazine à 17 ans et est très vite repérée par des producteurs de cinéma. Après des débuts difficiles à Hollywood, elle apparaît néanmoins en 1970 dans Rio Lobo, l’ultime film de Howard Hawks. Sa carrière au cinéma est lancée.
En 1971, Robert Mulligan la dirige une romance qui va changer sa vie : Un été 42 est l’un des succès des années 70. Otto Preminger l’inclut au casting de Des amis comme les miens, la même année.
L’emmurée vivante © TVOR © Neo Publishing (Capture d’écran)
Toutefois, alors que la musique et la télévision lui tendent les bras, la carrière cinématographique de Jennifer O’Neill prend des allures plus inattendues, avec des films de séries B. Elle tourne pour Luigi Zampa (Gente di rispetto) et Jack Lee Thompson (La mort en rêve), puis tient même le premier rôle de L’emmurée vivante, l’un des classiques de Lucio Fulci, en 1977. Entre-temps, elle incarne la maîtresse de Giancarlo Giannini dans L’innocent (1976) de Luchino Visconti.
Parmi les très nombreux films et téléfilms qui suivent, certains sont inconnus sur notre territoire. On peut toutefois citer Scanners (1980) de David Cronenberg, œuvre à laquelle Jennifer O’Neill apporte sa finesse dans un univers de science-fiction horrifique qu’elle avoue ne pas être le sien.
Cette femme aux neuf mariages a par ailleurs écrit deux autobiographies. Sa vie est un roman.