Acteur belge, Jean Servais s’inscrit au Conservatoire d’art dramatique de Bruxelles et remporte le deuxième prix. Il débute au Théâtre du Marais de Bruxelles en 1931 et remporte également un gros succès à Paris. Il commence également à tourner des films à partir de 1933. Il est remarquable dans Les misérables (Bernard, 1934), Amok (Ozep, 1934), La vie est magnifique (Cloche, 1938) et Terre de feu (L’Herbier, 1938).
Après la Seconde Guerre mondiale, Jean Servais continue une brillante carrière théâtrale, alternant premiers et seconds rôles au cinéma. On peut le voir notamment dans Une si jolie petite plage (Allégret, 1948), Rue de l’Estrapade (Becker, 1953), Du rififi chez les hommes (Dassin, 1955), Celui qui doit mourir (Dassin, 1957) et La fièvre monte à El Pao (Buñuel, 1960).
A partir des années 60, Jean Servais aborde un cinéma plus populaire, toujours dans des seconds rôles, à l’exception du drame policier Les menteurs (Gréville, 1961). On le voit notamment dans Le jour le plus long (collectif, 1962), L’homme de Rio (de Broca, 1964), Les centurions (Robson, 1966), La plus longue nuit du diable (Brismée, 1971), Le seuil du vide (Davy, 1974) et Le protecteur (Hanin, 1974).
On notera également que sa superbe voix a été utilisée de nombreuses fois pour servir de voix off aussi bien pour des documentaires (La Terra trema) que des films de fiction (Le plaisir, Peau d’âne).
Jean Servais meurt en 1976 d’un arrêt cardiaque consécutif à une opération. Il avait 65 ans.
