Isa Miranda

Actrice
Affiche d'Au-delà des grilles de René Clément

Personal Info

  • Nationalité : Italienne
  • Date de naissance : 5 juillet 1909 à Milan (France)
  • Date de décès : 8 juillet 1982 à Rome (Italie)
  • Crédit visuel : © 1949 Gemme Production, Francinex. Tous droits réservés.

Biographie

Note des spectateurs :

Isa Miranda, star italienne des années 40 et 50, a tourné avec Ophuls, Chenal et Soldati, et a connu une carrière internationale qui s’est poursuivie jusqu’aux années 70.

La Garbo italienne, d’Ophuls à Hollywood

Isa Miranda devient une star du cinéma italien des années 30 après son rôle dans La dame de tout le monde/La signora di tutti (1934) de Max Ophuls. Les producteurs italiens souhaitent alors en faire la Garbo transalpine, avec des productions montées autour de son nom, comme le mélodrame Passaporto rosso (1935) de Guido Brignone. Elle joue aussi dans des films français, tel L’homme de nulle part (1936) de Pierre Chenal, où elle partage l’affiche avec Pierre Blanchar. Mais elle est y est vocalement doublée.

Après sa participation au drame épique Scipion l’Africain (1937) de Carmine Gallone, qui remporte la Coupe Mussollini à la Mostra de Venise, Isa Miranda poursuit sa carrière à Hollywood, acceptant un contrat avec Paramount. Elle tient le premier rôle dans la romance de guerre Hotel Imperial (1938) de Robert Florey, au côté de Ray Milland, et Le drame La femme aux brillants (1940) de George Fitzmaurice. En dépit de leurs qualités, ces films ne sont pas des succès et Isa Miranda préfère revenir en Italie.

Accueillie froidement par les autorités fascistes qui lui reprochent son séjour américain, elle parvient toutefois à se maintenir au premier rang, et tourne sept films jusqu’en 1945, dont Malombra (1942) de Mario Soldati, une réussite du cinéma romanesque.

Isa Miranda, la consécration et le déclin

L’après-guerre voit la consécration d’Isa Miranda, qui obtient le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes pour Au-delà de la des grilles (1949) de René Clément, où elle partage l’affiche avec Jean Gabin. Dans cette coproduction franco-britannique influencée par le courant néoréaliste, elle tient le rôle d’une femme du peuple, loin des compositions sophistiquées associées à son image.

Mais la carrière d’Isa Miranda décline dans les années 50. Si elle se maintient en vedette, c’est pour des films moins marquants, tel Les hommes ne regardent pas le ciel (1952) d’Umberto Scarpelli. Elle est éclipsée par Danielle Darrieux dans La ronde (1950) de Max Ophuls, Katharine Hepburn dans Vacances à Venise (1955) de David Lean, ou Lucia Bosè dans Les égarés de Francesco Maselli, la même année. Et si sa carrière reste internationale, elle est reléguée progressivement aux seconds rôles, dans des films signés Cayatte, Verneuil, Mario Costa ou Jacqueline Audry.

Dans les années 60 et 70, elle tourne encore une vingtaine de films. On la croise en épouse d’éditeur dans La corruption (1963) de Mauro Bolognini, sage-femme dans Un monde nouveau (1966) de Vittorio De Sica, marquise dans Les souliers de Saint-Pierre (1968) de Michael Anderson, ou comtesse dans La baie sanglante (1971) de Mario Bava et Portier de nuit (1974) de Liliana Cavani. Une chute met fin à sa carrière en 1977 et l’actrice décède cinq ans plus tard, dans un relatif oubli.

Gérard Crespo

Filmographie

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Affiche d'Au-delà des grilles de René Clément

Bande-annonce de Vacances à Venise

Actrice

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