Acteur et metteur en scène de théâtre chilien, Hugo Medina est né en 1943 à Santiago du Chili où il a effectué ses études de théâtre. En complément, il a également étudié à Londres en Angleterre. Dès le milieu des années 60, il se lance dans une brillante carrière théâtrale, notamment au sein d’un Théâtre Populaire où il s’engage auprès des forces de gauche du pays. Ainsi, il a pu pleinement s’épanouir durant la période 1970-1973, dominée par une coalition gouvernementale communiste et socialiste.
C’est aussi durant cette période faste qu’il entame une carrière au cinéma dont l’élan est brisé par la dictature de Pinochet. Ainsi, en 1973, Hugo Medina a été enlevé et torturé par le régime en place. Après avoir purgé une peine de prison, il est finalement libéré en 1975 pour preuves insuffisantes. Toutefois, il écope d’une interdiction de séjour de 10 ans et part en Angleterre.
Cette période fut consacrée au théâtre, même s’il tourne quelques films en Allemagne. Il peut enfin revenir au Chili en 1985 et interprète plusieurs rôles dans des films locaux comme Sussi (Gonzalo Justiniano, 1988), Johnny 100 Pesos (Gustavo Graef Marino, 1993) et Historias de fútbol (Andrés Wood, 1997). Durant cette deuxième phase de sa carrière, il tourne surtout des œuvres commerciales et ne rechigne pas à jouer dans des télénovelas populaires. La politique semble loin.
On le revoit toutefois dans quelques films intéressants comme Alberto : ¿Quién sabe cuánto cuesta hacer un ojal? (Ricardo Larraín, 2005), La Buena Vida (Andrés Wood, 2008), Ilusiones Ópticas (Cristián Jiménez, 2009), Bonsái (Cristián Jiménez, 2011), Les Evadés de Santiago (David Albala, 2020) et surtout Chili 1976 (Manuela Martelli, 2022) dans lequel il joue le rôle du prêtre engagé contre la dictature de Pinochet.
Enfin signalons pour les fans du groupe de rock français Indochine que Hugo Medina a tourné dans le clip de la chanson Song for a Dream (2018) qui a été justement réalisé par Cristián Jiménez.