Fernandel

Acteur
don camillo, la jaquette de l'intégrale DVD

Personal Info

  • Nationalité : Français
  • Date de naissance : 8 mai 1903 à Marseille (France)
  • Date de décès : 26 février 1971 à Paris (France)
  • Crédit visuels : Copyright 1952 Francinex - Rizzoli Editore - Produzione Film Giuseppe Amato / Illustrateur : Marcel Jeanne / Copyright 2004 StudioCanal. Tous droits réservés.

Biographie

Note des spectateurs :

Fernandel a fait rire le public français pendant quatre décennies. Il a trouvé ses meilleurs rôles avec Marcel Pagnol (Angèle, Regain, La Fille du puisatier) et Claude Autant-Lara (L’Auberge rouge).

Un de la Canebière

Né Fernand Contandin, Fernandel débute dans des cafés-concerts de Marseille, avec des sketchs et des chansons. Il crée rapidement un personnage de comique populaire au physique et au rire chevalins, qui lui vaut le succès et lui permet des débuts parisiens à Bobino, en 1928. Le cinéma fait appel à lui en 1930, et Fernandel est dirigé par Jean Renoir dans On purge bébé (1931), d’après la pièce de Feydeau, où il donne la réplique à un autre futur monstre sacré, Michel Simon. Il devient très vite la première grande vedette comique du cinéma français. C’est dans le redoutable genre du comique troupier, en vogue dans les années 30, que Fernandel cartonne, détrônant le tenant du titre, Bach (1882-1953), et attirant les foules dans une brochette de sacrés navets, des Gaîtés de l’escadron (1932) de Maurice Tourneur aux Dégourdis de la 11ème (1937) de Christian-Jaque, en passant par Les Bleus de la marine (1934) de Maurice Cammage. Seul Ignace (1937) de Pierre Colombier, supporte aujourd’hui un visionnage, grâce aux paroles de la ritournelle, « Ignace, c’est un petit petit nom charmant… ».

Mais Fernandel triomphe aussi dans des comédies en marge de ce genre, dont les plus réussies sont François 1er (1937) de Christian-Jaque, qui propose un agréable voyage dans le temps ; Hercule (1938) d’Alexander Esway, où il a les traits d’un directeur de rédaction ; et Fric-Frac (1939) de Maurice Lehmann, comédie policière où il forme un irrésistible trio avec Michel Simon et Arletty. Mais le cinéaste qui exploite le mieux le talent de Fernandel est Marcel Pagnol qui va lui permettre de jouer dans un registre dramatique, ou d’exprimer un jeu comique plus nuancé. Fernandel campe ainsi le valet de ferme bienveillant dans Angèle (1934), le rémouleur de Regain (1937), et joue le rôle-titre dans Le Schpountz (1938), où ses différentes interprétations de la phrase « Tout condamné à mort aura la tête tranchée » sont restées dans les mémoires. Il est également remarquable dans le film à sketchs Un carnet de bal (1937) de Julien Duvivier, dans la peau de l’un des anciens soupirants de Marie Bell, devenu patron coiffeur.

Fernandel : de Pagnol aux Don Camillo

Les années 40 consolident la popularité de Fernandel. Il reste à son meilleur dans l’univers pagnolesque, partageant l’affiche avec Raimu dans La Fille du puisatier (1940), ou grimé en bossu dans Naïs (1945), coréalisé par Raymond Leboursier. Il tourne une vingtaine d’autres bandes dont L’Armoire volante (1948) de Carlo Rim, d’un humour noir surprenant. Mais Fernandel va connaître l’apogée du vedettariat dans les années 50. Son meilleur rôle ce cette décennie est celui du moine découvrant les horreurs de L’Auberge rouge (1951) de Claude-Autant-Lara. Et les cinéphiles apprécieront aussi son incursion dans l’univers de Sacha Guitry avec Tu m’as sauvé la vie (1950), davantage que ses retrouvailles avec Pagnol (Topaze, 1951). L’incroyable succès de la série des Don Camillo, commencée avec Le Petit monde de Don Camillo (1952) de Julien Duvivier, marque le triomphe commercial définitif de Fernandel. Coproduction franco-italienne, cette série de films narrant l’opposition entre un prêtre et un maire communiste (Gino Cervi) déplace les foules en masse, même si la qualité ira en déclinant, jusqu’a l’anodin Don Camillo en Russie (1965), pourtant signé Comencini. Fernandel fait aussi un malheur en endossant le costume oriental dans Ali Baba et les 40 voleurs (1954), pourtant le moins bon film de Jacques Becker, ou s’évadant en compagnie d’un animal dans La Vache et le prisonnier (1959) de Henri Verneuil : ce dernier métrage n’a pas la dimension que le cinéaste aurait souhaité avoir, l’acteur étant très attaché à son image et refusant certains choix de mise en scène, comme il l’avait fait avec Autant-Lara.

Fernandel reste en haut de l’affiche dans les années 60, tout en s’accordant quelques retours sur la scène (l’irrésistible chanson « Félicie aussi »). Mais il ne prend toujours aucun risque et se borne à reproduire son personnage dans des comédies ou mélodrames médiocres, typiques d’un certain « cinéma de papa ». Trois de ses films sortent pourtant des sentiers battus, qui sont Crésus (1960), unique réalisation de Jean Giono ; La Bourse et la vie (1966), certes pas le meilleur Mocky ; et Heureux qui comme Ulysse… (1970) de Henri Colpi, son dernier film. Et l’on peut s’accorder quelques sourires devant certaines scènes où il affronte Bourvil dans La Cuisine au beurre (1963) et Jean Gabin dans L’Âge ingrat (1964), ou Danielle Darrieux dans la comédie policière L’Homme à la Buick (1968), trois réalisations de Gilles Grangier.

Gérard Crespo

Filmographie (réalisateur)

1932 : Simplet

1943 : Adrien

1951 : Adhémar ou Le jouet de la fatalité

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don camillo, la jaquette de l'intégrale DVD

Bande-annonce de L'auberge rouge

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