Acteur et danseur australien, David Gulpilil démarre une carrière cinématographique exaltante pour un aborigène. Il s’agit de sa prestation dans Walkabout (La randonnée), film culte de Nicolas Roeg, en 1971. Le film est sélectionné à Cannes, et le comédien devient une star locale.
Alors débutant en 1970, ignorant même la langue anglaise, il poursuit sa carrière avec plusieurs productions dont un second chef-d’œuvre, La dernière vague (1977) de Peter Weir.
On le retrouve à la décennie suivante dans L’étoffe des héros (1983) de Philip Kaufman, et la comédie phénomène Crocodile Dundee (1986) de Philip Faiman.
Wim Wenders (Jusqu’au bout du monde, 1991), Phillip Noyce (Le chemin de la liberté, 2002) ou Baz Luhrmann (Australia, 2008) font également appel à son talent.
Charlie’s Country (2013) de Rolf de Heer lui apporte la consécration. Son personnage de vieux guerrier, contraint de dépérir dans une réserve, malade d’un style de vie qui ne lui réussit pas, ferme la boucle ouverte quatre décennies plus tôt par le film Roeg. Pour ce rôle, David Gulpilil obtient le Prix d’interprétation Un Certain Regard au Festival de Cannes.
David Gulpilil est décédé le 29 novembre 2021 à l’âge de 68 ans. Un documentaire lui rend hommage en 2022, My Name is Gulpilil, par Molly Reynolds. L’acteur légendaire du cinéma australien, alors malade et en phase terminale, y relate son existence, sa vie, et son rapport à l’art.