Charlie Hunnam est une vedette britannique issue de la télévision. Sur Channel 4, à la fin des années 90, il interprète un jeune homosexuel sous l’emprise amoureuse d’un trentenaire manipulateur qui le convie à des jeux sexuels osés pour son époque. C’était Queer as Folk. Très vite, le jeune homme part à 18 ans pour l’Amérique où il démarre sa carrière dans le thriller bancal Abandon, avec Katie Olmes.
Il s’emploie ensuite, en 2002, à devenir le Nicholas Nickelby de Charles Dickens dans un film à Oscar globalement bien reçu, mais à l’audience limitée. A l’aise dans les productions classiques en costumes, il enchaîne avec Retour à Cold Mountain d’Anthony Minghella, avec Jude Law et Nicole Kidman. Une grosse production qui ne prend pas totalement.
Copyrights United Artists. All Rights Reserved
Le drame violent Hooligans avec Elijah Wood reste confiné aux amateurs ; il est suivi par Le fils de l’homme, le premier film majeur de sa jeune filmographie. La dystopie est signée Alfonso Cuarón et a été depuis élevée au rang de classique.
Charlie Hunnam, d’un ado fluet à une star virile testostéronée
En 2008, Charlie Hunnam voit sa vie changer. Il incarne pour la première des sept saisons, le personnage principal de Sons of Anarchy, la nouvelle série star de la chaîne FX. Son rôle de Jax Teller, vice-président d’un club de motards trouble, lui vaut une ascension immédiate vers la reconnaissance. Il délaissera quelque peu le cinéma pendant quelques années pour mieux se focaliser sur cette centaine d’épisodes qu’il tournera jusqu’en 2014.
Nouveau symbole d’une testostérone sur deux roues, Charlie Hunnam s’emploie à trouver les bons rôles au cinéma. Il est d’ailleurs un temps approché pour la franchise 50 nuances de Grey.
Il tourne à deux reprises pour Guillermo Del Toro, dans Pacific Rim, dont il occupe le premier rôle, et Crimson Peak. Mais à ces deux divertissements, on préférera retenir son rôle plus complexe chez James Gray, dans The Lost City of Z. En explorateur mythique envoyé dans les jungles les plus reculées, il intériorise et déballe une capacité à incarner des enjeux humains universels qui troublent. Le film d’aventure tragique est un nouveau chef d’œuvre dans sa carrière.
TRIPLE FRONTIER (2019) – pictured Charlie Hunnam (“Ironhead”)
Photo par Melinda Sue Gordon / Courtesy of Netflix
Parmi les productions qui suivent, on citera volontiers Le roi Arthur : La légende d’Excalibur (2017) et The Gentlemen (2020), deux œuvres de Guy Ritchie. Pour le premier qui est considéré comme un échec sympathique, il prend de la masse musculaire ; pour le second, il trouve l’un de ses meilleurs rôles dans le collectif d’acteurs si cher à l’ex-époux de Madonna.
Charlie Hunnam est aussi dans le remake de Papillon avec Ramu Malek, qui est un échec mondial. Chez J.C. Chandor, il trouve sa place dans un casting masculin (Ben Affleck, Oscar Isaac, Garrett Hedlund), mais Triple frontière ne restera pas parmi les meilleures exclusivités de Netflix, malgré un certain succès sur la plateforme de SVOD.
Charlie Hunnam au sommet de sa forme enchaîne les tournages à la fin des années 2010 : Le gang Kelly de Justin Kurzel, La loi de la jungle avec Jack O’Connell, et Waldo avec Mel Gibson, démontrent son pouvoir d’attraction dans un cinéma viril exalté par son charisme.
Design : B O N D
