La fulgurante ascension de Bong Joon-ho
Bong Joon-ho remporte la Palme d’or en 2019 pour Parasite. Mais c’est en 2004 qu’il se fait connaître des cinéphiles français avec le thriller Memories of Murder, Grand Prix au festival du Film Policier de Cognac. Il s’agit en fait de son second film après l’inédit Dog Barking, qui connut un échec en Corée, en 2000.
En 2006, il lâche un monstre dans les rues de Séoul, pour la comédie fantastique au vitriol The Host, qui lui vaut des critiques dithyrambiques.
Avec Mother, en 2009, il connaît la sélection cannoise, comme signe de reconnaissance, alors qu’il passe au drame familial.
Son aventure américano-coréenne, Snowpiercer, adaptation du transperceneige, connaît un succès moyen en 2012, malgré la présence de Captain-Chris Evans-America, et la grande Tilda Swinton.
Bong Joon-ho et Cannes
Il cède ensuite au système de production Netflix pour Okja, un film pensé pour le cinéma, mais qui échouera à prendre de l’envergure ailleurs que dans les salons, où le cinéaste tire son épingle du jeu. Une polémique naîtra de cette sélection cannoise qui ne connaîtra pas la distribution en salle en France, mais une diffusion immédiate à Cannes. Une première qui vaudra un changement de règle l’année suivante, au festival.
Parasite, en 2019, met critique et public d’accord. Le film est palmé sur la Croisette et réalise un score phénoménal au box-office pour un film sud-coréen, avec dans le viseur le million et plus.