Axelle Ropert est une réalisatrice française qui officie depuis 2006 dans un cinéma d’auteur, au gré d’œuvres personnelles sous l’égide de son mentor, Serge Bozon.
La réalisatrice Axelle Ropert a suivi un beau parcours littéraire pour devenir romancière, mais c’est vers le cinéma qu’elle se dirigera. Sa rencontre avec Serge Bozon, acteur et surtout réalisateur décalé et futur père de ses enfants, sera déterminante. Elle travaille ainsi comme scénariste sur tous ses films (L’amitié, Mods, ou La France…). Sans avoir pu faire la Fémis, elle se forge auprès de l’auteur un langage cinématographique qui la conduit vers la réalisation.
Axelle Ropert s’échauffe avec un moyen métrage de 45 minutes que le distributeur indépendant Shellac sortira dans une salle de cinéma parisienne en avril 2006, de façon symbolique. Etoile violette, avec Lou Castel et Serge Bozon, exercice de style séduisant charme une presse exigeante.
En 2009, Axelle Ropert propose une chronique familiale avec François Damiens et Valérie Benguigui. La famille Wolberg (Pyramide Films) est sélectionné à Cannes dans le cadre de La Quinzaine des Réalisateurs. La comédie connaît une petite carrière dans une cinquantaine de salles, frôlant les 50 000 spectateurs. Le ton est audacieux, mais divise.
En 2013, l’auteure signe à nouveau avec Pyramide, et propose Tirez la langue, mademoiselle, l’opportunité d’une carrière. Certes, le budget est restreint (1 760 000 euros), mais l’artiste parvient à convoquer un beau casting : Louise Bourgoin, alors très demandée, l’acteur-réalisateur Cédric Kahn, Laurent Stocker, et, évidemment, pour la troisième fois, Serge Bozon. Tirez la langue, mademoiselle dépasse les 100 000 spectateurs dans l’Hexagone.
Avec un budget légèrement plus élevé, Axelle Ropert enchaîne sur la romance entre Mélanie Barnier et Bastien Bouillon intitulée La prunelle de mes yeux (Diaphana). La dynamique est cassée. Avec moins de 10 000 entrées au box-office, l’échec est à la fois commercial et artistique.
Axelle Ropert, critique de cinéma auprès des Inrockuptibles et différents médias, corédactrice en chef de la revue La Lettre du cinéma, connaît quelques années plus difficiles pour enchaîner sur un nouveau projet en tant que réalisatrice. Mais elle poursuit sa collaboration avec Bozon. Elle est scénariste sur Tip Top (2013), Madame Hyde (2018), et Don Juan (2022). Elle co-écrit en 2021 Annie Colère, avec la réalisatrice Blandine Lenoir. Le projet, avec Laure Calamy, sort en novembre 2022, l’année même où elle propose son quatrième long, Petite Solange. Cette nouvelle chronique familiale aux airs personnels, mais non autobiographique, avec Léa Drucker et Philippe Katerine, est récompensée du Prix Jean Vigo 2021. Elle y évoque l’adolescence face à l’annonce du divorce. Malheureusement, Petite Solange passe inaperçu dans un paysage cinématographique post-épidémique sinistré par la crise, où le cinéma français se cherche.
Filmographie (réalisatrice) :
- 2004 : Étoile violette (moyen métrage)
- 2009 : La Famille Wolberg
- 2013 : Tirez la langue, mademoiselle
- 2016 : La Prunelle de mes yeux
- 2021 : Petite Solange
Affiche © Adress Design / Jérôme Le Scanff